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Vie Politique et Ousmane Sonko: L'exception sénégalaise dérange 
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Société Sénégalaise: L’enfer, c’est les autres ! 

Ce qui s’est passé à Kaolack ces derniers jours est inacceptable. Le corps d’un jeune homme exhumé et brûlé par une foule déchainée. Parce qu’il était soupçonné d’homosexualité. Un geste rare pour ne pas dire inédit au Sénégal. Mais qui ne surprend pas outre mesure. Car, depuis quelques décennies, la courbe d’intolérance et de violence ne cesse de monter dans notre société. Cela est vérifiable à travers les derniers évènements politiques où l’Université de Dakar a été saccagé ainsi que les domiciles de beaucoup de responsables sans oublier des voitures incendiées avec la mort de plusieurs individus.

A cela s’ajoute le fait que, de plus en plus, des actes de violence sont notés au niveau domestique et dans les relations entre membres d’une même famille, entre co-épouses, entre frères et sœurs et entre ascendants et descendants. La société entière est pourrie par des actes quotidiens de violence malgré les apparences. Parce que l’on fait justement tout pour soigner les apparences parce que personne ne veut paraître violent. Malheureusement, la tendance forte est que chacun pense qu’il doit se faire justice soi-même et régler les problèmes sans faire appel aux institutions compétentes. Pis, les gens sont à un tel niveau de violence qu’ils exercent parfois celle-ci contre eux-mêmes. C’est le sens à donner à ces nombreux morts au niveau de traversée de l’atlantique pour rejoindre les côtes européennes.

Le ‘’Barsa ou Barsax’’ signifie que l’on préfère mourir que de vivre la situation qui est la sienne dans une société matérialiste où la violence morale sur ceux qui n’arrivent pas à s’en sortir est sans appel. Et le plus souvent par les membres de leurs propres familles. Ainsi, nous avons atteint un certain seuil de violence qui a fait qu’à Kaolack, l’inacceptable s’est produit. Car, les cimetières sont des lieux publics où sont enterrés des morts. Ce ne sont pas des lieux privés d’appartenance à des groupes.

A ce titre, chaque citoyen, quelles que soient ses relations par ailleurs avec Dieu, a le droit d’être inhumé publiquement et dans la dignité. Heureusement que le Procureur a vite réagi par une fermeté qui sied en pareille circonstance. Mieux, le Khalife de Léona Niassène a aussi réagi pour condamner un tel acte et aller dans le sens de lancer un appel à la tolérance. Car, même s’il est vrai qu’au Sénégal l’homosexualité n’est pas acceptée par l’écrasante majorité de la population, il n’en reste pas moins vrai que les morts ont droit, juridiquement, moralement et socialement à une sépulture digne ce nom.

Les pouvoirs publics ont ainsi l’obligation d’aller jusqu’au bout de leurs investigations en arrêtant et en punissant les coupables. Il faut en effet que les sénégalais sachent que la loi est là pour punir les actes répréhensibles et que personne ne peut faire ce qu’il veut et s’en sortir. Car, ceux qui ont brûlé ce cadavre ont fait plus de tort aux parents du défunt qu’à ce dernier qui n’est plus de ce monde. Mieux, on ne veut plus, qu’à l’avenir, des gens puissent se permettre de telles ignominies. Car, si on brûlait tous ceux qui font des actes graves répréhensibles et interdits notamment par la religion dans leurs vies privées, il resterait peu de cadavres dans les cimetières. Décidément, Jean-Paul Sartre avait bien raison : L’enfer, c’est les autres ! 

Assane Samb


 

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