Alors que des milliers de manifestants au Soudan ont répondu à l’appel à mobilisation contre le coup d’état militaire du 25 octobre lancé via SMS, une coupure totale des communications a été opérée à la mi-journée pour empêcher les Soudanais de s’envoyer des messages sur leur téléphone ou de s’appeler.
Suite à cette coupure, les soldats qui quadrillaient Khartoum ont tiré des grenades lacrymogènes sur plusieurs cortèges. Des témoins ont fait état de plusieurs blessés. Après que le général en chef Abdel Fattah al-Burhan a évincé le gouvernement, arrêté les dirigeants civils et déclaré l’état d’urgence, un mouvement contestataire s’est formé.
Une répression a déjà fait 24 morts Selon un syndicat de médecins pro-démocratie et des centaines de militants, de passants et de journalistes ont été arrêtés. Face à l’absence d’évolution et dans l’espoir de relancer la transition démocratique dans le pays, Washington a dépêché une émissaire, Molly Phee, vice-secrétaire d’Etat pour les Affaires africaines.
Elle tente depuis plusieurs jours de rétablir le dialogue entre les civils comme le Premier ministre Abdalla Hamdok toujours en résidence surveillée et les militaires. Alors qu’aucune solution politique ne semble avoir été trouvée, le général Burhane, lui, continue de promettre des élections en 2023.