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Temps de grâce pour le régime DIOMAYE-SONKO: Thierno Bocoum épuise son délai d’observation

En conférence de presse ce mardi à Dakar, le président du mouvement ‘’AGIR’’ considère qu’il était grand temps de prendre la parole et s’adresser à la classe politique. Selon Thierno Bocoum, il y’a eu des comportements fort regrettables. Pointant du doigt le Premier ministre, à travers ses récentes sorties, sa tardive déclaration de politique générale, les urgences sociales, entre autres, Thierno Bocoum n’a pas mis de gants.

C’est une première sortie médiatique du leader du mouvement ‘’AGIR’’ pour notamment recadrer Ousmane Sonko et son gouvernement. Ainsi, Thierno Bocoum de fustiger et considérer que le temps de grâce est épuisé. « Nous avons décidé de prendre la parole aujourd’hui, il faut le reconnaître, depuis que le régime est en place, nous avons eu un temps d’observation, parce que nous sommes pour le bien du Sénégal. Nous pensons que lorsqu’un régime vient de s’installer, il faut évidemment lui laisser du temps, le temps de prendre ses repères, le temps même peut-être de se guérir de ses balbutiements.

Ce temps-là, nous avons décidé de le prendre parce que nous considérons qu’il y’a eu une politique de rupture qui a été vendue. Dans l’opposition nous avions des doutes, nous nous sommes abstenus, mais nous n’avons rien fait pour empêcher que la volonté populaire s’exprime. Aujourd’hui, nous avons des personnes qui sont élues à la tête du pays, c’est très bien et nous avons félicité le président de la République, nous avons félicité l’équipe gouvernementale. Après, il y’a eu des comportements que nous regrettons fortement », déclare-t-il d’emblée.

Le président du mouvement ‘’AGIR’’ d’ajouter que le chef du gouvernement  qu’on attendait sur des questions brûlantes, a préféré sortir pour s’attaquer à des fondamentaux de notre démocratie et avoir des comportements inexplicables, qui peuvent se résumer au fait qu’il ne respecte pas les institutions, qu’il ne respecte pas les sénégalais et qu’il n’a pas le profil de l’emploi. A en croire toujours Thierno Bocoum, la déclaration de politique générale est une question sine qua none. Il ajoute : « Il faut le dire très clairement, la déclaration de politique générale et ce qui se passe à l’Assemblée nationale c’est deux choses différentes. Il faut les dissocier. Pourquoi ? Parce que la question de l’Assemblée nationale concerne les députés, un règlement intérieur de l’Assemblée nationale ça concerne les députés, la déclaration de politique générale concerne le Premier ministre. L’article 55 de la Constitution dit que le Premier ministre nommé fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, c’est une exigence constitutionnelle », précise-t-il.

Revenant sur la sortie d’Ousmane Sonko qu’il considère comme « regrettable » et « dangereuse », Thierno Bocoum de dire que le Premier ministre l’a faite au mauvais moment et sur aucune base légale. « Le Premier ministre n’a pas à s’occuper de ce qui se passe à l’Assemblée nationale. La Constitution est claire là-dessus, tout mandat impératif est nul. Un député ne peut pas accepter qu’on lui donne des ordres », laisse-t-il entendre. En outre, admettant qu’il y’a des urgences sociales à régler dans les différents secteurs, Thierno Bocoum estime que c’est une grande bataille que le chef du gouvernement doit mener. « Au lieu de cela, il s‘attaque à des fondamentaux de la démocratie, la justice, la presse, l’opposition ; c’est cela le manque de respect », renchérit le président de ‘’AGIR’’.

Par ailleurs, mettant Sonko devant le fait accompli quant à sa sortie sur le domaine public national, Thierno Bocoum de poser la question de savoir qu’en sera-t-il de l’hôtel Azalaï. « L’hôtel Azalaï où ils ont séjourné pendant des jours, où ils ont monté leur QG, où le président de la République a quitté pour aller faire sa prestation de serment est dans le domaine public maritime. Cet hôtel n’est pas dans 1000 m2 ni 2000 m2 ou autre mais il est construit sur 7000 m2, qu’il nous dise comment est-ce qu’il va traiter cette question », demande-t-il. Enfin, il faut aussi noter que Thierno Bocoum a abordé la question des eurobonds et à ce titre il souligne que : « Pourquoi vous êtes allés chercher des eurobonds, c’est ça la question ; sur les trois mois ce qu’ils ont emprunté peut construire un TER et un BRT cumulés, 1150 milliards de FCFA ont été empruntés », révèle-t-il.

Pour ce qui concerne le secteur privé national, Thierno Bocoum pense qu’il faut le soutenir. « Aujourd’hui, il parle de subvention ciblée, ils ont un accord avec le FMI, en imputant les prix du marché aux entreprises et aux grands consommateurs. Ces entreprises vont avoir un problème de compétitivité », conclut-il.


Mamadou Sow

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