Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a dénoncé ce qu’il qualifie, de nettoyage ethnique au Tigré. Addis-Abeba accuse les soldats du Front de libération du peuple de Tigré de se servir des tenues militaires érythréennes et sèment la confusion.
Antony Blinken accuse les forces érythréennes de prendre part aux combats qui opposent les forces de l’armée régulière éthiopienne au front de libération du peuple du Tigré. Deux forces qui se battent depuis novembre 2020. Fin février, le quotidien du New York Times avait affirmé qu’un rapport interne du gouvernement américain avait qualifié de nettoyage ethnique les violences dans l’ouest du Tigré.
Les autorités de la région éthiopienne de l’Amhara ont rejeté jeudi les accusations du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Le porte-parole du gouvernement régional de l’Amhara, Gizachew Muluneh, a qualifié de « propagande » les propos faisant état de nettoyage ethnique et de déplacements de population à grande échelle au Tigré.
Dans une déclaration postée sur Twitter par un haut responsable du TPLF, Getachew Reda, les autorités déchues du Tigré ont en revanche salué « la position de principe » de Washington « contre les crimes de guerre et toutes les formes d’impunité » et promis de continuer le combat « jusqu’à ce que notre peuple soit complètement libéré de l’occupation ».
Beaucoup d’Amhara estiment que le TPLF, qui a dominé le pouvoir fédéral en Ethiopie de 1991 à 2018, a abusivement intégré au Tigré des zones fertiles qu’ils habitaient et qu’ils estiment historiquement amhara.