Alors qu’il se rendait au Palais de justice pour répondre à une convocation du juge d’instruction pour des accusations de viols, Ousmane Sonko a été arrêté mercredi, à Dakar, pour « trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée ».
Des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et ses partisans amassés le long de son parcours. Un de ses avocats, Djiby Diagne dénonce un plan planifié d’avance. « La technique est très simple. A partir du moment où la convocation du juge d’instruction n’a pas pu permettre à ce qu’il se présente, il y a alors un problème. La solution à leur niveau consistait de lui coller une infraction de trouble à l’ordre public. Et là on le prend, il va à la section de recherches, on l’entend et on le met en garde à vue. Il est déféré et là il est complètement écarté de cette foule qui l’accompagne. iI va être donc déposé et de là on l’amènera devant le juge d’instruction. C’est la seule technique qu’ils ont utilisé. »
Ousmane Sonko a été conduit à la section de recherches alors qu’une foule jeune et tapageuse s’est massée autour de son domicile pour lui manifester son soutien. « Nous sommes là pour le président Ousmane Sonko. Si on le touche, nous riposterons », dit un partisan.
Dans un tweet , Amnesty International condamne ce qui s’est passé sur cette affaire. « Au vu des événements et déclarations de ses avocats, les motifs de « trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée », invoqués pour interpeller Ousmane Sonko sont infondés Il faut abandonner les charges et le libérer sans délai«
La procession suivie par plusieurs centaines de supporteurs et escortée par les forces de l’ordre a ensuite progressé dans un vacarme de klaxons et de chants traditionnels à la gloire du député. Elle a été arrêtée à plusieurs reprises par des tirs de lacrymogènes destinés à disloquer la foule, et par des querelles avec les forces de l’ordre