Donald Trump sera investi ce lundi, conformément à la législation américaine. Élu 47 e Président des États-Unis, il remplace Joe Biden à la tête de la Maison Blanche. D’ores déjà, du côté des émigrés, les craintes d’expulsion sont multiples. Ils seraient 11 millions à vivre clandestinement sur le sol américain. Mexicains, Venezuelins et même Africains, on appréhende. Car, Trump avait fait des promesses fermes à leur égard.
Qu’à cela ne tienne, fût-il populiste ou nationaliste-conservateur, le monde entier attend du nouveau Président qu’il travaille ardemment pour la paix dans le monde. Les foyers de tension ne manquent pas notamment au Proche-Orient et en Ukraine. Et là-dessus, les États-Unis ont une responsabilité directe dans les opérations en cours parce que soutenant, à chaque fois, un des belligérants. A ce propos, on ne peut que se féliciter de la trêve annoncée à Gaza, mais du côté de l’Ukraine, il est temps que les hostilités prennent fin et qu’un accord soit trouvé. Il ne fait pas de doute que la diplomatie américaine est aussi montée en puissance en Afrique. Sur le continent, la rivalité avec la Russie et la Chine rappelle les pires moments de la guerre froide.
Les États-Unis ne cachent plus leur volonté de rivaliser avec ces deux grandes puissances sur le sol américain tant au niveau diplomatique que sécuritaire mais surtout au niveau économique. Or, lors de son premier mandat, l’Afrique était loin d’être une priorité pour Donald Trump. Pourtant, le continent connaît des crises majeures de sécurité, d’instabilité politique et de pauvreté.
Des défis majeurs qui laissent une place de choix à tout ami du continent pour coopérer, aider, accompagner, etc. Ce que l’Afrique souhaite cependant est que tout se passe dans le respect de la souveraineté de ses États et dans la préservation de ses intérêts majeurs. Sinon, elle ne veut fermer la porte à personne car, le village planétaire a besoin d’une forme de solidarité interétatique qui doit prendre le pas sur la rivalité géostratégique.
Là-dessus, les États-Unis ont une responsabilité historique à jouer. Ils doivent se convaincre que la paix ne sera possible pour tous les États que si les relations internationales sont suffisamment assainies dans le sens de meilleurs équilibres à tous les niveaux : politique et économique, notamment. Trump doit impérativement travailler dans le même sens même s’il reste Président des Américains, préoccupés, en priorité, de leurs intérêts.
Assane Samb