Les conditions de vie des étudiants au sein de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar font débat. Si certains pensent que ces conditions sont favorables, d’autre pensent le contraire. Les étudiants racontent leur quotidien.
Des étudiants interrogés apprécient les efforts faits par l’Etat même s’il y a des divergences. Aminata Sow étudiante en licence2 à la faculté des Lettres plus précisément au département Espagnol, de teint noir, habillée en robe bleu et couchée sur son matelas explique : « les conditions de vie à l’UCAD sont défavorables. Les logements sont très insuffisants pour accueillir tous les étudiants désireux de s’établir dans le campus universitaire. Ce qui fait qu’on peut trouver dans une chambre devant normalement accueillir au maximum 2 étudiants, 15 étudiants. Il arrive même que certains passent la nuit dans les couloirs ou les terrains de basket. Ce problème est certes lié à une insuffisance des logements. Des étudiants somnolent dans les amphis et ne peuvent pas se concentrer sur leurs études. Conséquence : ils échouent aux examens ou abandonnent tout simplement les études. »
Concernant la restauration, Aminata confirme qu’il y a un manque d’hygiène vu qu’en mangeant on aperçoit des chats qui circulent partout dans le restaurant. « On se trouve dés fois dans des situations ou l’alimentation est dégoutante, dans ce cas on est obligé d’acheter quoi mangé a la boutique, ça devient difficile si on n’a pas les moyens, pas de bourse, c’est dure de toujours demander de l’argent aux parents. Face à cette situation désastreuse on est obligé de faire force commune pour pouvoir survivre dans des meilleures conditions. »
Un autre jeune nommé Alioune Sall Thiam, habillé en chemise blanche et pantalon noir, étudiant en Licence2 à la Faculté des Lettres au Département de Géographie confie : « il existe par ailleurs un autre problème lié aux logements, c’est celui de l’accès à l’eau et de la salubrité des toilettes. Il est indispensable de souligner que dans certains pavillons, comme le pavillon A, l’eau est introuvable dans les lieux d’aisances. Les étudiants sont obligés de faire la navette tous les jours vers d’autres pavillons pour satisfaire des besoins vitaux et urgents. Il en est de même de l’insalubrité des toilettes liée d’une part au manque d’eau permanent, mais également au manque de contrôle du personnel chargé de l’entretien. »
Mais avec l’arrivée de la pandémie à coronavirus, la situation s’est un peu améliorée au niveau du campus. « Les étudiants font des cours en ligne à partir de chez eux, ce qui fait que les chambre sont un peu libres », se réjouit-il.
L’une des plus grandes tares de l’UCAD, pour ne pas dire la principale demeure les conditions de restauration inadaptées et non respectueuses des normes d’hygiène. Depuis des années, ces derniers ne cessent de déplorer ce phénomène dans l’insouciance absolue des autorités universitaires. D’abord, se pose le problème de la variété du menu, les plats sont les mêmes toutes les semaines. Ensuite, la quantité des repas fournie est insuffisante pour certains étudiants
A quelques kilomètres de la Faculté des Sciences et Technique où se situe le Département Physique-Chimique, fascicule à la main, Dame Tine, étudiant en master dans ce département témoigne : « Les choses ont changé et les conditions de vie à l’UCAD deviennent de plus en plus favorables. Avec l’arrivée du nouveau directeur général du Coud, on note des changements surtout au niveau des toilette ou il y avait insuffisance d’eau. » Pour permettre des changements dans ce secteur, nous ne réfutons pas (s’il n’existe que cette possibilité) une réduction du prix des tickets de « resto » qui est passé 75 à 50 Fcfa francs) pour le petit déjeuner. Il préconise la mise en place d’un organe chargé de contrôler l’alimentation dans les restaurants universitaires. Il se félicite de la gratuité de la connexion internet disponible partout à l’UCAD. Ce qui facilite les documentations des étudiants.
ASTOU MALL (STAGIAIRE)