E. Sène a été reconnu coupable, hier, des faits de menaces de mort. Directeur d’une société de la place, il aurait envoyé un mail à son épouse en jurant de la tuer si jamais elle ne revenait pas avec ses enfants.
Un an de prison ferme, c’est la sentence prononcée, hier, par le président du tribunal des flagrants délits de Dakar contre E. Sène, directeur de société. Il a comparu à la barre de cette juridiction pour répondre des faits de menaces de mort sur son épouse. S’agissant des faits, le mis en cause aurait, à travers un mail, menacé de tuer son épouse qui est actuellement hors du pays. « Je t’écris tous les jours, mais tu ne réponds pas. Je veux mes enfants, sinon je te tuerai; Walah Hil azim ! Je te cherche depuis 5 mois. Tu peux quitter l’Afrique mais ersonne ne peut m’arrêter. Je te tuerai… », a-t-il écrit à son épouse. Cette dernière certainement touchée par le message de son mari a informé l’ambassade de l’Italie au Sénégal qui, à son tour, a saisi les éléments de la Gendarmerie de Colobane. C’est sur ces entrefaites que les pandores ont mené leur enquête avant d’alpaguer le directeur de société. Attrait devant le tribunal, hier, il a reconnu sans ambages être le propriétaire de l’adresse mail mais il nie être l’auteur du texte qui a été transmis à la plaignante. « Je suis directeur d’entreprise. Depuis cette pandémie, je suis en faillite. Avant de se reconvertir en éleveur. Récemment, j’ai hébergé des gens chez moi à Mbour. Comme ils n’avaient pas de téléphone portable, je leur prêtais le mien. Je suis sûr que ce sont eux qui ont envoyé ce message », a-t-il dit pour tenter de se tirer d’affaire. Sur une question du juge de savoir est-ce qu’il a la preuve de ses allégations, il a rétorqué que : « comme je vous ai dit, j’ai hébergé des gens chez moi qui savent mon antécédent avec ma femme. Car en 2018, j’ai été condamné, ici, à 6 mois avec sursis pour le même délit. Ce sont sûrement eux qui ont… ». « Non, je parle de preuve. Rien ne prouve que ce sont eux. Par contre ce qui n’est pas contesté est l’existence de ce message dont vous reconnaissez être le propriétaire de l’adresse mail », a encore lancé le juge à l’endroit du prévenu.
A la suite du juge, l’avocat de la défense a pris la parole pour poser des questions au mis en cause. La robe noire lui a demandé quelles sont les vraies intentions de son épouse à vouloir l’emprisonner. « M maison qui est à Mbour est à son nom ainsi que ma voiture. Je suis sûr qu’elle veut me faire emprisonner pour revenir au Sénégal afin de vendre les biens », a-t-il répondu. Invitée à faire son réquisitoire, la représentante du ministère public dans est revenue d’abord sur la première condamnation du prévenu pour des faits de menaces de mort. « Ce n’est pas une première que le prévenu ici présent ne comparaît pour menaces de mort. Il y a deux ans, il était condamné à une peine avec sursis. Mais il n’a pas saisi la chance qui lui a été offerte par le tribunal. Il me semble aussi qu’il ignore complètement que ces genres de message peuvent nuire aux relations qu’entretiennent le Sénégal et l’Italie. S’il veut récupérer ses enfants, il n’a qu’à agir d’une manière beaucoup plus raisonnable. C’est des faits constants et le ministère public requiert 2 ans dont un mois ferme et demande que le prévenu soit au préalable déclaré coupable des faits », a dit la parquetière. Pour sa part, la défense a tenté de faire croire au tribunal que ce sont les gens qui sont hébergés qui seraient l’auteur de ce texte délictuel. « Si le tribunal partage mon avis, je sollicite, toutefois, qu’il lui plaise, une application bienveillante de la loi », a dit la robe noire. En rendant sa décision, le président du tribunal des flagrants délits de Dakar a déclaré le prévenu coupable des faits de menaces de mort avant de le condamner à deux ans dont un an de prison ferme.
Cheikh Moussa SARR