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Un homme d’affaires Syrien grugé de 70 millions

 En collaborant avec N. Diagne, exportateur de produits agricoles, C. Astour était à mille lieues de se douter qu’il allait se retrouver dans le pétrin. Pour des faits d’abus de confiance portant sur 70 millions de francs, le Syrien a perdu sa maison. 

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Depuis la Syrie, J. Louboss par l’intermédiaire de son ami et collaborateur, le C. Astour, avait commandé auprès de la société de N. Diagne 100 tonnes d’arachides décortiquées et 25 tonnes de graines de sésame, le tout pour un montant de 126.000 dollars. Après avoir reçu ledit montant par virement bancaire, N. Diagne aurait manqué à ses obligations contractuelles. D’après Astour qui vit à Dakar, son associé avait envoyé dans un premier temps à J. Louboss un conteneur de 19 tonnes d’arachides en lieu et place de 25 tonnes. Pour le deuxième conteneur, il y avait un manquant de 14 tonnes et le reste du produit était complètement pourri. Pis, les graines de sésame n’ont pas été livrées à la victime. Il en est de même pour les 50 autres tonnes d’arachides. Une situation qui a coûté cher à C. Astour, lequel a fait recours à la justice pour abus de confiance portant sur 70 millions francs le 2 mars dernier. « Il a détourné une partie des fonds pour construire une usine de décorticage à Paoskoto (Nioro). De même, il a acheté des machines et une voiture. Croyant que j’ai agi de connivence avec le prévenu, J. Loubouss a saisi ma maison en Syrie », a regretté le Syrien, âgé de 57 berges à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Né en 1961 et domicilié à Cambérène, N. Diagne a réfuté avoir envoyé des conteneurs avec une quantité inférieure à celle commandée. « Toute la marchandise était de bonne qualité. J’ai acheté les machines sur instruction de la partie civile. Je lui ai versé respectivement des commissions de 7 millions, 6,5 millions et 4 millions de francs », défend-il. Pourtant, le sexagénaire avait reconnu devant les enquêteurs devoir 17 millions francs au plaignant.

Lors de sa plaidoirie, Me Assane Dioma Ndiaye a souligné que la partie civile avait surpris le prévenu en train de livrer 59 tonnes d’arachides à des Chinois, établis à Kaolack. À titre de réparation, l’avocat a réclamé 50 millions de francs. Un montant que son client a justifié à travers des documents. 

La parquetière a requis l’application de la loi. Conseil du prévenu, Me Domingo Dieng a plaidé la relaxe au bénéfice du doute. Le juge rendra sa décision le 18 mai prochain. 

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