Un Nigérian transforme une déficiente mentale en esclave sexuelle pendant 3 semaines

Le ressortissant Nigérian, John C. O., avait profité de la vulnérabilité d’une jeune fille de 17 ans qui serait sujette à des troubles psychiques pour l’héberger et coucher avec elle durant trois semaines. Attrait hier, devant le tribunal de Dakar pour détournement de mineure, le prévenu encourt trois mois de prison ferme. 

Âgée de 17 ans, A. C. S avait profité du voyage de sa mère pour fuguer. C’est dans ces circonstances qu’elle avait fait la connaissance de John C. O aux Parcelles Assainies. Mais, celui-ci lui a fait subir un supplice sexuel durant trois semaines. Revenant sur les faits hier, à la barre du tribunal d’Instance de Dakar, la mère de l’adolescente explique qu’elle s’était rendue en Côte d’Ivoire aux funérailles de son père. C’est son frère qui l’a appelée pour lui dire que sa fille a fugué. « J’ai dû écourter mon voyage pour rentrer au Sénégal. Je suis partie ensuite au commissariat pour déclarer sa disparition. Un mois plus tard, le prévenu la dépose devant notre domicile et disparaît dans la nature. Une fois à la police, elle révèle aux enquêteurs qu’elle était avec un homme de 40 ans du nom de John et que celui-ci a couché avec elle à plusieurs reprises », a-t-elle indiqué. A l’en croire, l’adolescente avait fugué après avoir perdu les 150.000 francs qu’elle lui avait remis pour la dépense quotidienne. « Elle avait peur que je la gronde à mon retour. Elle était en Côte d’Ivoire. C’est suite au décès de son père que je l’ai récupérée pour qu’elle puisse avoir de l’amour maternel. C’était la première fois qu’elle fuguait. Le Pasteur de John l’avait vue à l’église. Mais, il ne m’a pas appelée alors qu’il m’avait promis de le faire », a-t-elle déploré.

Pour justifier le comportement de sa fille, la partie civile a appris qu’elle souffre de troubles mentaux. « Elle est chez les assistantes sociales. Elle est perdue. Elle ne cesse de scander le nom de John », a-t-elle affirmé, le cœur lourd. À titre de réparation de son préjudice, elle a réclamé 20 millions FCFA.

« Elle venait chaque nuit pour que je lui fasse l’amour »

Interrogé sur les faits, le prévenu confie que la fugueuse l’avait trouvé à son lieu de commerce à 18h. « Elle m’avait dit que sa mère la maltraitait au quotidien. Quand j’ai décidé de rentrer avec mes compatriotes à 22h, elle m’a suivi. Arrivé chez moi, je l’ai sommée de ne pas entrer. Mais, elle a éclaté en sanglots. Ce sont mes invités qui m’ont demandé de la laisser dormir. Quand ces derniers sont rentrés le lendemain, elle m’a proposé des relations sexuelles. Dans un premier temps, j’ai refusé. Mais, j’ai fini par céder en couchant avec elle », a avoué le vendeur de friperie qui ajoute que sa victime venait chaque nuit pour qu’il lui fasse l’amour.

La petite amie du prévenu verse de chaudes larmes

Selon le représentant du Ministère public, l’entourage de John avait mis la pression sur la victime afin qu’elle comparaisse pour que le prévenu soit libéré. « Il y a un risque de réitération des faits, car elle risque de fuguer encore », a fait constater le substitut du procureur qui a requis trois mois ferme.

Pour Me Abdou Aziz Ndiaye, il n’y a pas de détournement de mineure, puisque le prévenu n’est pas allé vers la victime.

Présente à l’audience, la copine de John a quitté furtivement son siège en prenant la parole sans qu’on ne la lui donne. Après l’avoir rappelé à l’ordre, le juge l’a invitée à venir à la barre. « Je suis sa copine. On a fait sept ans de relation. Je suis de nationalité sénégalaise », a-t-elle déclaré les larmes aux yeux. « Mais John vous trompe. Qu’est-ce qu’il a de particulier pour que vous courez derrière lui », lui lance le juge, lequel a fixé son délibéré au 25 mars prochain.

KADY FATY