Jusqu’ici exemptés de payer leur logements, les principaux collaborateurs du souverain pontife n’auront désormais plus d’avantages immobiliers. Une décision aussi symbolique que nécessaire pour dégager des revenus au Saint-Siège.
Le pape François fixe des nouvelles exigences en matière financière. Dorénavant les biens immobiliers du Saint-Siège et de l’État de la Cité du Vatican, ne sauraient bénéficier d’exemption de loyer ou de la possibilité d’être loués à des prix en dessous du marché, rapporte notre correspondant à Rome, Éric Sénanque.
« Faire face aux engagements croissants »
Cette décision a été prise « pour faire face aux engagements croissants » de l’Église, « dans un contexte économique, comme celui d’aujourd’hui, d’une gravité particulière », d’après le texte, selon lequel il s’agit de faire « un sacrifice pour allouer plus de ressources à la mission du Saint-Siège, également en augmentant les revenus de la gestion du patrimoine immobilier ». Ces nouvelles dispositions concernent les cardinaux, mais aussi tous les hauts-fonctionnaires du Vatican.
Cette décision pour le moins symbolique du pape est inspirée par son secrétaire d’État à l’Économie, le laïc espagnol Maximino Caballero Ledo, chargé de mener à bien les finances vaticanes et d’y accélérer la transparence. Outre la question financière, le souverain pontife veille aussi à ce que ses premiers collaborateurs soient moins déconnectés de la vie réelle.
Vaste patrimoine immobilier
Le Vatican dispose d’un vaste patrimoine immobilier évalué à des milliards d’euros, incluant des adresses prestigieuses à Paris, Londres et Genève, ainsi que de nombreux appartements à Rome.
Depuis son élection en 2013, François a cherché à mettre de l’ordre dans les finances du Saint-Siège, tout en essayant de renforcer la transparence au Vatican. En 2021, pour assainir les finances du Saint-Siège frappées de plein fouet par la pandémie de Covid-19, le pape argentin avait déjà réduit les salaires des cardinaux, prélats et responsables des dicastères.