Une juge d’instruction parisienne a ordonné vendredi un non-lieu en faveur du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, accusé de viol depuis 2017.
Est-ce la fin d’une affaire politiquement embarrassante pour le gouvernement ? C’est en tous cas une nouvelle victoire judiciaire pour Gérald Darmanin face aux accusations de viols formulées depuis 2017 par Sophie Patterson-Spatz. La juge d’instruction chargée d’enquêter sur ces accusations a ordonné le non-lieu en faveur du ministre de l’Intérieur.
La décision est encore susceptible de faire l’objet d’un appel de la plaignante, mais le non-lieu rendu par la justice le 8 juillet dernier met un terme provisoire à un dossier très sensible politiquement.
Une bonne nouvelle pour la majorité au pouvoir, après les accusations de viol visant Damien Abad, éphémère ministre des Solidarités, qui n’a pas survécu au remaniement qui a suivi les législatives.
Une bonne nouvelle surtout pour Gérald Darmanin. « Pour la quatrième fois en cinq ans, la justice affirme qu’aucun acte répréhensible ne peut lui être reproché», se sont félicités ce lundi les avocats du ministre de l’Intérieur.
Depuis 2017, le locataire de la place Beauvau était visé par une plainte pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance, déposée par Sophie Patterson-Spatz pour des faits remontant à 2009. L’enquête avait été classée deux fois par le parquet et une première juge d’instruction n’avait pas donné suite avant sa réouverture par une nouvelle juge en 2020.
Face aux enquêteurs, début 2018, le ministre avait alors confirmé la relation sexuelle, mais exclu toute contrepartie. Devant les enquêteurs, il avait précisé que la relation avait eu lieu ”à l’initiative” de Sophie Patterson-Spatz et qu’elle était consentie. Par la suite, il avait été longuement confronté à la plaignante, en mars 2021, sans que cela n’incite les enquêteurs à s’orienter vers une mise en examen. En décembre 2020, il avait seulement été placé sous le statut de témoin assisté.