l’État entre dans le capital de la Secca et devient actionnaire à hauteur de 25% dans ladite société qui exploite l’autoroute à péage Dakar –AIBD L’Etat du Sénégal percevra désormais une redevance domaniale annuelle représentant 2% du Chiffre d’affaires annuel de SECAA, avec un minimum de 800 millions de FCFA par an, au lieu de 1000 FCFA par an dans le contrat actuel, qu’il a conclu une clause de partage des fruits à effet immédiat, avec des flux positifs pour l’Etat pendant toute la durée de la Concession.
Mountaga Sy, directeur de l’APIX, agence chargée de la promotion des investissements et des grands travaux a indiqué, hier, que l’entrée de l’Etat dans l’actionnariat de la Société Eiffage de la concession de l’autoroute de l’avenir (SECAA) entre Dakar et l’aéroport Blaise Diagne (AIBD) va consacrer des ’’avancées significatives’’ en termes de suivi de l’exploitation et de validation des investissements. « L’Etat reprend son manteau d’Etat actionnaire dans le capital de la SECAA, cela consacre l’entrée de l’Etat dans les organes de gouvernance de la SECAA, le suivi et le pilotage de la gestion de l’exploitation des recettes et charges d’exploitation », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « l’Etat participera aussi à la validation des programmes d’investissements qui permettront de réaliser le profil d’adéquation entre l’évolution du trafic et la capacité actuelle de l’ouvrage ». Le DG de l’APIX, qui faisant l’économie des résultats obtenues par les pouvoirs publics dans le cadre de la renégociation du contrat de concession de l’Autoroute à péage Dakar-Diamniadio-Aéroport international Blaise Diagne(AIBD) intervenait en marge de la cérémonie officielle de signature des nouveaux contrats issus de cette renégociation, a annoncé que du fait que l’Etat est actionnaire, les travaux qui seront faits sur la concession seront ouverts au secteur privé sénégalais.
« En tant qu’actionnaire, l’Etat bénéficiera des dividendes que généra cette concession réputée rentable et aussi exploitable au sens des recettes et de l’’évolution » de l’exploitation, a-t-il souligné. Mountaga Sy a rappelé que l’Etat avait subventionné les investissements consentis dans le cadre de la réalisation de cet ouvrage. « On consacre l’Etat investisseur qui va disposer des conditions de partage des fruits à effet immédiat. Dans le contrat initial, consacré par le contrat de base et le contrat complémentaire’’, il n’était pas permis à l’Etat « de disposer immédiatement du partage des fruits qui seraient générés par le surprofit ». « Au mieux, précise-t-il, l’Etat ne pouvait accéder qu’en 2028 au partage des fruits avec des conditions, dans le cadre du contrat qui rendait impossible son activation. Désormais, l’Etat bénéficiera à effet immédiat du partage de fruits de la concession ». Selon M. Sy, l’Etat a de même obtenu, dans le cadre de la renégociation du contrat avec la SECAA, le gel des tarifs liés à l’inflation indexé à l’indice harmonisée des prix à la consommation. « Ce gel des tarifs est consacré pour cinq ans, et pour tout ce qui concerne l’évolution de l’indice harmonisé à la consommation », le concessionnaire va procéder à un gel des tarifs, a-t-il signalé. « Sur la concession autoroutière, l’Etat exige – et il l’a obtenu -, la réalisation de l’éclairage tout au long du trajet sur la section courante jusqu’à l’AIBD », a fait savoir le DG de l’APIX. L’Etat a par ailleurs décidé de proroger de 5 ans la durée de la concession, afin de préparer le transfert de l’ouvrage mais aussi accompagner les gros entretiens et réparations, a-t-il révélé.