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Accaparement du Littoral : Anni JOUGA dénonce un laxisme face à cette situation

Bien qu’elle salue l’arrêt des travaux sur la corniche, l’architecte craint que l’histoire ne se répète comme lors du premier arrêt ordonné par Macky Sall. À l’en croire, il faut démolir réellement tous les constructions illégales sans exception.

Architecte née à Dakar, Annie Jouga estime qu’il y a effectivement urgence à agir pour sauver la corniche dont la vocation a été dévoyée. Cette dernière salue la décision prise par Bassirou Diomaye Faye et déclare que cette décision était attendue depuis longtemps. Maintenant, ce n’est pas une première. Macky Sall avait arrêté les travaux sur la corniche. On sait ce que cela a donné. J’espère que cette fois-ci sera la bonne.” fait elle savoir.

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À son avis, il n’y a pas à faire la différence entre hôtels et autres constructions. “Il faudrait surtout éviter de faire du deux poids, deux mesures. J’entends certaines personnes dire qu’on ne peut pas tout casser. Mais pourquoi deux poids, deux mesures ? Soit on démolit, soit on laisse comme ça. À défaut de démolir, on peut mettre des taxes élevées de sorte que les concernés eux-mêmes vont quitter les lieux…”, préconise a-t-elle.

Le problème, selon elle, ce n’est pas seulement la vue sur la mer. Il est aussi d’ordre écologique et sanitaire. Par exemple, souligne-t-elle, Terrou-bi a été construit sur le terrain des gens qui devaient gérer l’île de la Madeleine. “C’est là où les oiseaux venaient se nicher auparavant. Mais en construisant cette route, on a créé toute cette situation”, regrette Mme Jouga. Cela dit, elle a tenu à rappeler que même si cela a pris certaines proportions à partir des années 2000, l’occupation de la corniche date des années Senghor. “Contrairement à ce qu’on dit, ce processus n’a pas démarré avec Wade.

Le président Senghor avait déjà donné des autorisations de construire sur cette corniche. Si vous cherchez les premiers occupants de cette corniche, vous verrez que c’était des ministres de Senghor. L’affaire ne date donc pas de 2000”, fulmine l’architecte qui plaide pour que tout soit enlevé.

Annie Jouga demande surtout aux autorités d’aller jusqu’au bout en situant les responsabilités, car ceux qui construisent ont bénéficié de la complicité de certains hauts fonctionnaires.

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