L’ex-présidente du Parlement en Afrique du Sud, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présentée ce 4 avril 2024 à un tribunal de la capitale Pretoria, a été inculpée pour corruption et blanchiment dans la foulée de son arrestation plus tôt dans la matinée. «Mme Mapisa-Nqakula doit répondre de douze chefs d’accusation de corruption et d’un chef de blanchiment d’argent», a déclaré au tribunal le représentant du parquet national sud-africain (NPA), Bheki Manyathi.
L’ancien président du Parlement sud-africain, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a été accusé de corruption et de blanchiment d’argent, ont annoncé jeudi les procureurs, après l’arrestation de l’homme politique dans le cadre d’une enquête pour corruption. « Les accusations portées contre Mme Mapisa-Nqakula portent sur 12 chefs de corruption… et un de blanchiment d’argent », a déclaré Bheki Manyathi, du parquet national, devant le tribunal de Pretoria, où la femme de 67 ans a comparu après son arrestation.
Dans une lettre de démission consultée par l’AFP, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a déclaré qu’elle avait décidé de se retirer avec effet immédiat pour préserver l’intégrité du Parlement et se concentrer sur l’ enquête menée contre elle. « Compte tenu de la gravité des allégations très médiatisées portées contre moi, je ne peux pas continuer à assumer ce rôle », a-t-elle écrit.
Mapisa-Nqakula est accusée d’avoir sollicité de gros pots- de-vin auprès d’un ancien entrepreneur militaire au cours de son précédent mandat de ministre de la Défense. Elle nie les allégations.
Survenant à moins de deux mois des élections nationales, cette affaire vient aggraver les malheurs de l’ANC, qui connaît des difficultés dans les sondages dans un contexte de faiblesse économique et d’accusations de corruption et de mauvaise gestion. Au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie en 1994, le parti devrait voir sa part des suffrages passer sous la barre des 50 pour cent pour la première fois en mai, ce qui pourrait l’obliger à former une coalition pour rester au pouvoir.