Accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie, le parquet du tribunal de Dar El Beida, a requis dix (10) ans de réclusion à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Détenu depuis la mi-novembre, il est accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie.
Le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d’Alger, a requis dix ans de réclusion à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Détenu depuis la mi-novembre, il est accusé d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie
Il est en détention depuis plus de quatre mois. Et le parquet du tribunal de Dar El Beida, près d’Alger, a requis dix ans de réclusion à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, jeudi 20 mars. Le tribunal rendra le 27 mars son jugement dans le procès de ce romancier connu pour ses critiques du pouvoir algérien et des islamistes, emprisonné depuis le 16 novembre, jour de son arrivée à l’aéroport d’Alger, selon les médias Echorouk et TSA.
L’affaire Sansal, qui bénéficie d’un vaste élan de soutien en France, a aggravé les tensions entre Paris et Alger, dont les relations s’étaient brutalement dégradées après la reconnaissance, en juillet 2024, par le président français, Emmanuel Macron, d’un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental.
Boualem Sansal, âgé de 80 ans selon son éditeur français Gallimard, fait l’objet de plusieurs chefs d’accusation, notamment « atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays ». Selon l’accusation, l’écrivain a tenu des propos portant atteinte à l’intégrité du territoire algérien. Il s’agit notamment de déclarations faites en octobre dernier au média français Frontières, réputé d’extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie.