La Russie a annoncé lundi la fin des affrontements armés au Daguestan, dans le Caucase. Des attaques se sont produites la veille au soir contre des églises orthodoxes et au moins une synagogue, faisant 19 morts parmi lesquels se trouvent 15 policiers et quatre civils. Les autorités locales ont décrété trois jours de deuil. Région russe à majorité musulmane, le Daguestan a été le théâtre dans les années 2000 d’affrontements armés à répétition avec des jihadistes.
La Russie a annoncé, lundi 24 juin, la fin des affrontements armés au Daguestan, dans le Caucase, après des attaques dimanche soir contre des églises orthodoxes et au moins une synagogue qui ont fait 19 morts, dont 15 policiers et quatre civils.
L’opération « antiterroriste » menée dans la région s’est terminée lundi matin et cinq assaillants ont été « liquidés », a annoncé le Comité antiterroriste russe. « Leur identité a été établie ». Il n’était toutefois pas clair dans l’immédiat si d’autres assaillants avaient pu s’échapper. Aucun élément sur leurs motivations ou leur identité n’a filtré et le Kremlin n’a pas encore réagi.
Cette série d’attaques qualifiées de « terroristes » par les autorités russes intervient trois mois après l’attentat revendiqué par l’organisation jihadiste État islamique (EI) commis au Crocus City Hall, une salle de concert de la banlieue de Moscou, et qui avait fait plus de 140 morts, ravivant la menace du terrorisme islamiste dans le pays.
Les attaques ont visé dimanche « deux églises orthodoxes, une synagogue et un check-point de la police », d’après le Comité d’enquête russe, qui a ouvert une enquête pour « actes terroristes ». « Quinze agents des forces de l’ordre ont été tués, ainsi que quatre civils, dont un prêtre orthodoxe », ont annoncé les enquêteurs, revoyant le bilan précédent à la hausse.
Le grand rabbin de Russie, Berl Lazar, a dénoncé un « crime ignoble », guidé par la volonté de « tuer le plus grand nombre possible d’innocents ».
Plusieurs synagogues prises pour cible
Lundi, le dirigeant du Daguestan, Sergueï Melikov, s’est rendu dans la synagogue de Derbent, prise pour cible par les attaquants. Sur une vidéo publiée par ses services sur les réseaux sociaux, on le voit déambuler à l’intérieur de l’édifice, des traces de sang étant encore visibles au sol.
Des représentants juifs, dont le Congrès juif russe, ont affirmé qu’une deuxième synagogue avait aussi été incendiée lors des attaques.