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Présidentielle américaine : Trump et Harris en Pennsylvanie

Kamala Harris et Donald Trump étaient tous deux lundi 14 octobre en Pennsylvanie (nord-est), considérée comme cruciale pour s’ouvrir la voie vers la Maison Blanche. Kamala Harris a tenté de séduire l’électorat noir tout en lançant une mise en garde plus générale contre la rhétorique aux accents de plus en plus autoritaires de Donald Trump.

À entendre certains commentateurs américains, le ciel serait tombé sur la tête des démocrates cette semaine. En cause ? Une série de sondages décevants pour leur candidate Kamala Harris face à Donald Trump. Il y a d’abord une étude d’opinion très commentée de NBC News, parue dimanche 13 octobre et réalisée entre le 4 et le 8 octobre, qui place les deux prétendants à la Maison Blanche à 48 % d’intentions de vote chacun. Le mois dernier, le même sondage donnait cinq points d’avance à la vice-présidente.

Le 9 octobre, un précédent sondage de l’institut Quinnipiac avait fait du bruit en plaçant Donald Trump en tête de trois points dans le Michigan (Kamala Harris menait en septembre chez ce sondeur) et de deux points dans le Wisconsin (les deux candidats étaient auparavant au coude-à-coude). Des chiffres inhabituels qui ont joué sur la moyenne des agrégateurs de sondages les plus consultés.

Panique à gauche ?

Kamala Harris a-t-elle atteint un plafond indépassable ? À en croire certains titres de presse, la gauche serait en train de paniquer. Malgré les multiples interviews données cette semaine par la remplaçante de Joe Biden – elle était critiquée pour sa méfiance envers les médias – et les millions de dollars dépensés par son camp, les chiffres semblent ne plus bouger en sa faveur, voire s’améliorer légèrement pour son rival. Pis, ce dernier se permet des déplacements dans des États ingagnables – il était en meeting à Coachella en Californie ce week-end – comme s’il voulait projeter force et confiance pour intimider sa concurrente.

Pour certains analystes, le danger viendrait plus précisément du vote des minorités masculines, notamment les hommes noirs et latinos, dont une partie délaisserait le camp démocrate au profit de Donald Trump, comme l’a illustré un sondage New York Times/Siena College ce week-end. Les déclarations de Barack Obama à ce sujet cette semaine, lors d’un déplacement en soutien à Kamala Harris à Pittsburgh, en Pennsylvanie, ont renforcé cet argument. « Vous avancez toutes sortes de raisons et d’excuses », a-t-il lancé à ses « frères » afro-américains hésitant à rallier la démocrate. « Cela me pose un problème. Cela me fait penser que vous n’aimez pas l’idée d’avoir une femme à la présidence. »

Kamala Harris a tenté ces derniers jours de s’adresser à cet électorat pour le convaincre que voter Donald Trump n’est pas dans son intérêt. Aides à la formation, prêts pour lancer sa petite entreprise… son équipe a dévoilé lundi des propositions censées bénéficier aux hommes afro-américains.

Faut-il conclure de ces quelques études d’opinion que Kamala Harris a perdu son élan ? Trois semaines avant le scrutin, la campagne a atteint ce stade où les analystes s’écharpent sur le moindre chiffre. À ceux qui prédisent une sombre soirée à Kamala Harris le 5 novembre si sa campagne ne réagit pas, d’autres répondent qu’il faut raison garder.

Sur le vote des Afro-Américains, ils pointent ainsi du doigt un autre sondage de CBS News, réalisé entre le 8 et le 11 octobre, montrant que Kamala Harris obtient 87 % d’intentions de vote chez les électeurs et électrices noirs, soit le même score que Joe Biden en 2020. Ils soulignent aussi que la démocrate reste en avance dans les études au niveau national. « Il y a seulement trois sondages nationaux qui ont été réalisés après le 8 octobre, et tous les trois placent Harris en tête avec trois points d’avance. Ignorez le brouhaha ambiant, cette course n’a pas changé en six semaines », a ainsi résumé sur X le stratège et commentateur politique Matthew Dowd.

D’autres notent que les chiffres du vote anticipé en Pennsylvanie sont plutôt bon signe pour Kamala Harris. Et que la mobilisation des équipes de campagne et des bénévoles démocrates sur le terrain pour inciter les électeurs à aller voter devrait payer (le camp républicain, en comparaison, a très peu investi sur cet aspect humain). Autre argument des optimistes : certes, les sondages avaient sous-évalué les performances de Donald Trump en 2016 et 2020, mais l’inverse pourrait bien se produire cette fois, comme pour les élections de mi-mandat de 2022 où la « vague rouge » républicaine tant redoutée n’est jamais arrivée.


 

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