Le Collectif « Ne trahissez pas la mémoire de Beïdy Sèye » qui regroupe des victimes de spoliation foncière dans la commune de Ndiarème-Limamoulaye à Guédiawaye, ne lâche pas Mame Boye Diao. D’ailleurs, les victimes des démolitions de la cité Tobago (Saint-Lazare) et celles de la cité Ndiobène de Guédiawaye se sont jointes au combat contre ce qu’elles qualifient de « détournement d’objectifs ». Babacar Mbaye Ngaraf, Ousmane Aw et Latsouk Faye ont signé et déposé ce jeudi 27 octobre, une demande d’autorisation de sit-in pour le lundi 7 novembre prochain à la direction des Domaines. A signaler que la fédération des victimes agit sous la houlette du collectif « Ne Trahissez Pas la Mémoire de Beïdy Sèye ».
Les victimes des démolitions de Saint Lazare et celles du Receveur des Domaines de Guédiawaye, Daouda Diallo sont venues agrandir les rangs des protestataires. Selon Babacar Mbaye Ngaraf « cette manifestation pacifique vise à informer le président de la République en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, sur les conséquences qui pourraient découler des pratiques du directeur des Domaines Mame Boye Diao, du chef du Bureau du Cadastre de Guédiawaye Habib Niang et du sieur Daouda Diallo ci-devant receveur des Domaines à Guédiawaye.
Dans leur requête, ils exigent le recasement des victimes des démolitions de la cité Tobago (Saint-Lazare), le lotissement Beïdy Sèye de Ndiarème-Limamoulaye et la régularisation de la cité Ndiobène de Guédiawaye. Pour rappel, en 2018, la mairie de Ndiarème-Limamoulaye avait procédé à un lotissement et attribué des parcelles à travers des actes de délibération signés par le maire et approuvés par le sous-préfet, es qualité représentant de l’État.
Cependant, les attributaires des terrains ne pouvaient pas entrer en possession de leurs lots car l’assiette foncière se trouvait dans la bande des filaos suspendue au déclassement. Après la signature du décret de déclassement 2021-701 approuvant et rendant exécutoire le PUD zone Nord de Guédiawaye, lesdits attributaires ont dû constater que le directeur des Domaines aurait usé de « subterfuges pour faire main basse sur ces terrains au grand dam des ayants droit et au mépris total des directives données par le président de la République ».
Mamadou SALL