L’acte terroriste perpétré dans un bus de transport public à Yarakh lors des manifestations au mois d’août connaît un nouveau rebondissement.
En effet, «Les Échos» révélait dans sa dernière parution l’arrestation d’un Sénégalais âgé de 29 ans qui était recherché au Sénégal et en Mauritanie pour des délits de terrorisme. Nos sources révèlent qu’il s’agit bien de Saër Fatim alias Serigne Saër Fall, celui qui était activement recherché par la Section des recherches lors de l’arrestation de six personnes impliquées dans l’attaque aux cocktails Molotov qualifiée d’attentat du bus de la ligne 65 à Yarakh, début août dernier, faisant sept victimes dont deux corps sans vie (Fatoumata Binta Diallo, 21 ans, et Oumou Coultoumy Diallo, 7 ans).
D’ailleurs, Serigne Saër Fall avait été localisé en Mauritanie après l’attentat et, selon nos sources, il avait rallié le Nicaragua pour s’échapper aux Usa.
C’est par la suite qu’il a été appréhendé une première fois par les services de l’immigration avant d’être libéré mais les agents de la sécurité américaine qui avaient pris ses affiliations vont tomber des nues en apprenant que l’homme à qui ils ont permis d’entrer aux Usa est recherché au Sénégal pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, destructions, dégradations et dommages visés aux articles 406 et 409 en relation avec une entreprise terroriste, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, provocation directe à un attroupement armé et détention d’armes sans autorisation administrative préalable ». Nos sources soulignent que c’est Interpol qui a mis la puce à l’oreille des services américains de l’immigration.
Serigne Saër Fall sera présenté devant un juge en Pennsylvanie aujourd’hui pour son expulsion à Dakar.
L’autre fait que les Américains tentent d’élucider, c’est l’adresse fournie par Serigne Saër Fall une fois arrivé aux frontières américaines. D’ailleurs, c’est cette adresse qui a permis aux autorités américaines de l’appréhender une deuxième fois après son signalement par Interpol. « Il a été accueilli par une personne et les agents sont en train d’enquêter sur les liens qu’ils entretiennent », nous souffle une source.