Uploader By Gse7en
Linux rewmi 5.15.0-94-generic #104-Ubuntu SMP Tue Jan 9 15:25:40 UTC 2024 x86_64
CMS
CMS

CMS : Une caissière accuse un charlatan de lui avoir soutiré 40 millions FCFA

Après quinze années au Crédit mutuel du Sénégal (Cms), N. N. Diouf s’est retrouvée derrière les barreaux. Poursuivie pour des faits de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, de faux et usage de faux en écriture privée de banque, la responsable de guichet a révélé avoir été envoûtée par un Camerounais à qui, elle aurait remis le montant de 40 millions FCFA qu’elle a puisé frauduleusement dans les caisses de l’institution financière. 

Accusée d’avoir détourné le montant de 62 millions de francs cfa à la suite d’un audit interne en 2018, N. N. Diouf a été condamnée à une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme assortie d’une amende de 100.000 francs par le tribunal correctionnel de Dakar. Après avoir attaqué ladite décision, intervenue en septembre 2020, la responsable de guichet au Crédit mutuel du Sénégal (Cms) de Sham a été attraite hier, devant la cour d’Appel. Pour se soustraire à sa responsabilité pénale, elle a plaidé l’envoûtement. « J’ai fait la connaissance d’un Camerounais sur internet. À chaque fois qu’il me demandait de lui envoyer des millions, je le faisais. Je puisais dans mes comptes, ceux de mes enfants et de mon frère. Par la suite, j’ai soutiré l’argent du stock. Ça a duré 8 mois. Le cumul fait 40.215.000 francs. Je reste devoir 32 millions francs au Cms », a reconnu la prévenue. A l’en croire, le charlatan lui faisait miroiter un marché fictif de concombre de mer. « C’est après trois mois d’échanges que j’ai accepté le marché de ce produit. J’étais devenue bizarre. Il m’avait dit que l’argent que je lui envoyais, était destiné à l’emballage du produit », indique-t-elle.

Toutefois, l’appelante a botté en touche les infractions de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. « Je manipulais les bordereaux pour masquer les trous. Quand il y avait 100 millions dans mes caisses, je déclarais 50 millions. Une fois dans mon bureau, j’annulais les opérations. J’avoue que la qualification de deniers publics ne tient pas. Parce que ce sont les fonds des sociétaires qui sont logés au Cms. En outre, l’institution n’a pas reçu de fonds publics depuis 2001 », fait-elle remarquer.

 

« Elle avait proposé la vente de sa maison d’une valeur de 60 millions FCFA… »

 

La défense a estimé que la mise en cause a été victime d’une arnaque. « Elle ne cherche pas à se dérober de sa responsabilité pénale. Elle n’en a tiré aucun profit. Les malversations ont été découvertes lors d’une inspection inopinée. Sommée de s’expliquer, elle a dit ce qui s’est passé », relève le conseil qui a plaidé la requalification du chef de détournement de deniers publics en abus de confiance. Sur les intérêts civils, la robe noire a demandé à la cour de revoir à la baisse la somme de 65 millions FCFA. « C’est excessive. Il faut retenir le principal de 30 millions francs ». admet-il.

Prenant la parole, le maître des poursuites a laissé entendre que le délit d’escroquerie a été abandonné par le juge d’instance. Étant donné que la prévenue a puisé directement dans les caisses du Cms. « Chaque année l’Etat subventionne le Cms. On a du mal à croire que des sommes aussi importantes sont prises et envoyées à des personnes étrangères. Il n’y a pas de forces surnaturelles qui la poussait à agir de la sorte, car elle était bien consciente », fulmine le parquet général. Ainsi, il a requis la confirmation du premier jugement. Concernant la demande de liberté provisoire introduite par la défense, le Ministère public s’y est également opposé. « Pour qu’elle soit accordée aux personnes poursuivies pour détournement de deniers publics, il faudrait le remboursement intégral des montants dûs », a-t-il rappelé.

D’après l’avocat de la partie civile, il n’y a pas eu de remboursement. La comparante, révèle-t-il, avait proposé à sa cheffe d’agence la vente de sa maison qui coûterait 60 millions. « Nous demandons les 65 millions de francs et la confirmation du jugement qui a été rendu en première instance », souhaite-t-il. A sa suite, le président de la cour qui a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de la prévenue, a fixé son délibéré au 20 décembre prochain.


 

Vérifier aussi

Lat Diop

Monument de Lat Diop: Réhabilitatons tous nos héros nationaux!

 Un geste fort a été posé ce jeudi à Thiès par le Président de la …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *