La Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) a organisé un colloque international et transdisciplinaire sur ‘’l’Afrique en devenir’’. Ce rendez-vous scientifique vise à promouvoir les valeurs et la pensée africaine dans le cadre de la mondialisation, de penser la place de l’Afrique dans le monde de maintenant et de celui d’après et de (re)penser notre identité, notre rapport aux autres et notre statut dans un monde en perpétuelle mutation.
Ce colloque international et transdisciplinaire sur ‘’l’Afrique en devenir’’ a rassemblé environ deux cents (200) communicants de toute l’Afrique et de ses diasporas qui (re)pose avec beaucoup d’acuité les questions liées aux futurs possibles de l’Afrique, selon le doyen de la FLSH et président dudit colloque. ‘’Du 14 au 17 va se tenir à la FLSH, un colloque international regroupant des chercheurs du monde entier qui vont réfléchir et débattre sur une thématique, disons qui nous tient à cœur, et qui concerne le devenir de l’Afrique. Tels sont des collègues du monde entier avec bien sûr ceux de l’Afrique subsaharienne comme la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Maroc des collègues mais aussi ceux d’Europe, tous chercheurs, spécialistes et questions africaines qui vont réfléchir sur disons le devenir de l’Afrique’’, a fait valoir Alioune Badara Kandji.
Selon le président du colloque, cette journée d’ouverture va tourner autour de 9 axes thématiques concernant la question de Sécurité en Afrique, la crise sanitaire, la question géopolitique, entre autres. ‘’La pensée de ce colloque c’est que l’Afrique, en pleine mutation, l’Afrique est en train de bouger, l’Afrique en mouvement, l’Afrique est en plein rattrapage le son cap de développement, ça il faut le dire et l’Afrique doit exister.
Et l’Afrique existera sur la scène internationale, cela va de soi. Le mouvement est irréversible donc, mais nous, en tant que chercheurs africains, nous devons prendre en charge ces questions. Nous ne devons pas laisser le champ libre aux autres collègues qui ne sont pas Africains pour réfléchir sur le devenir de notre continent en tant qu’africain. Je pense qu’il est de notre devoir de s’interroger. Et d’avoir une interrogation prospective pour trouver les solutions aux problèmes et défis auxquels nous sommes confrontés et auxquels nous devons, bien entendu, apporter des réponses?’’, a-t-il expliqué. ‘’Bien entendu, on va réfléchir pour poser une documentation, assez intéressante, maintenant, il appartient aux décideurs d’appliquer cela, mais nous ne sommes pas des décideurs, donc notre rôle se limite à la réflexion et à la prospection’’, a conclu Alioune Badara Kandji.
Présidant la rencontre, le recteur de l’UCAD a indiqué que cette initiative est d’une extrême importance. Parce que, selon Ahmadou Aly Mbaye, partout à travers le monde, s’organisent des colloques, conférences, journées de réflexion sur l’avenir de l’Afrique, paradoxalement, souvent sans les Africains. Et d’ajouter qu’alors cette fois-ci, c’est les Africains qui ont assumé leur leadership pour s’arrêter et réfléchir sur leur devenir. Et sans aucun a priori. Une réflexion scientifique, une réflexion philosophique pour projeter la place de l’Afrique dans le monde, un monde qui devient de plus en plus incertain, un monde complexe et où l’Afrique tend à être marginalisée.
Abordant les enjeux, le président de l’Assemblée de l’université a soutenu que c’est une réflexion intellectuelle visant à mieux préparer l’Afrique dans le monde de demain. ‘’On a une crise internationale très profonde, des tensions géopolitiques extrêmement inquiétantes et des positionnements sur l’arène internationale qui font que les différentes régions du monde. C’est de ce fait qu’il ne faudrait pas que l’Afrique reste de côté et je crois que les Africains, les intellectuels, les collègues de la fac de lettres assumeront leur leadership pour effectivement initier ses réflexions pour mieux éclairer le chemin des décideurs, mais de tous les africains par rapport à ce monde qui nous attend’’, a-t-il laissé entendre.
MADA NDIAYE