La libération de Ousmane Sonko ce lundi a été accompagnée de déclaration les successives du leader politique et du Chef de l’Etat.
Tous les deux ont été animés par l’envie de faire ramener la paix et la sérénité dans le pays.
Macky s’est débarrassé de son manteau de chef de parti ou de coalition pour adopter une posture de Président de la République.
En allégeant le couvre-feu, il a surtout voulu marquer le coup et montrer qu’il a compris le message du peuple et va œuvrer à satisfaire les préoccupations des populations durement éprouvées par la pandémie de la Covid-19 et par la pauvreté grandissante. Il a lancé un appel à la paix et à la sérénité pour que le calme revienne.
Quant à Sonko, il a lancé un appel pour que les manifestants évitent les casses et les pillages. Et qu’ils évitent surtout d’essayer d’aller déloger Macky au Palais comme certains le préconisaient.
Il a aussi lancé un appel à ceux détiennent encore des armes afin qu’ils les déposent.
Même s’il a été dur, il s’est préoccupé de la préservation de la paix et de la sécurité publique.
Néanmoins, c’est un Sonko triomphant que l’on a vu. Quelqu’un qui se dit qu’il est sorti triomphant du rapport de force politique contre son adversaire. Il a voulu engranger le maximum de dividendes du rapport de force ainsi engagé.
Il compte ainsi dicter la conduite à tenir et ne pas laisser à Macky le soin de dicter les règles du jeu.
Il souhaite que « la peur change de camp ».
Face à un discours aussi musclé, Macky a montré une sérénité inhabituelle et un sens du dépassement pour s’adapter à la situation.
C’est dire que c’est la prolongation du rapport de force, du « combat mortel » entre les deux.
Mais, ce qui est à retenir, c’est que tous les deux ont souhaité faire baisser la tension, signer un armistice pour le bien de tous. C’est le Sénégal qui en gagne car les manifestants n’auront plus de prétexte pour poursuivre leurs activités.
Assane Samb