Tous les chemins mènent à Kaolack. La région abrite les concertations sur l’eau et l’assainissement et ce pendant trois jours (du jeudi au samedi). Des acteurs institutionnels, société civile, partenaires techniques et financiers prennent part à cette rencontre qui marque « un tournant dans la gestion de ces secteurs vitaux pour le Sénégal.
« Ces concertations ne sont pas uniquement l’affaire des techniciens ou du ministère. Il s’agit d’un moment clé pour diagnostiquer notre secteur, mobiliser tous les acteurs, et surtout, se projeter vers des solutions innovantes. » Cette déclaration du ministre Dr. Cheikh Tidiane Dièye sonne comme un dénouement pour les différents acteurs qui ont fait le déplacement.
Décentralisées pour une meilleure inclusion, ces concertations ont été organisées à Kaolack. Selon lui, ce choix est motivé par deux raisons principales. « Kaolack est au carrefour du pays et symbolise « les défis liés à l’eau et à l’assainissement : qualité de l’eau avec une teneur élevée en fluor, inondations récurrentes, et infrastructures insuffisantes. » A l’en croire, ces concertations s’inscrivent dans la vision présidentielle d’un accès équitable à l’eau et à l’assainissement pour tous, en harmonie avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour 2030 et la Vision Africaine de l’Eau à l’horizon 2063. « En lançant cet exercice participatif, le Sénégal réaffirme son engagement à bâtir des solutions pérennes pour répondre aux attentes de sa population et anticiper les défis à venir dans un contexte de changement climatique et de pression croissante sur les ressources », a-t-il soutenu.
Les travaux tourneront autour de quatre grandes thématiques : « la gestion intégrée et territorialisée des ressources en eau : mieux gérer l’eau au niveau local tout en tenant compte des réalités régionales. » « Services sécurisés d’eau potable et eau productive : garantir un accès universel et sécurisé, aussi bien pour les besoins domestiques qu’économiques » « Services sécurisés d’assainissement et gestion des eaux pluviales : améliorer les infrastructures pour limiter les impacts des inondations et des mauvaises conditions sanitaires. » « Gouvernance, financement et partenariat : définir un cadre de financement viable et renforcer la coopération avec les acteurs nationaux et internationaux. » Il s’agira de co-construire une nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement, axée sur une gestion inclusive et durable des ressources en eau et des infrastructures d’assainissement. Elles traduisent la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de rompre avec les approches traditionnelles, en favorisant un dialogue large et participatif.
MOMAR CISSE