Bien qu’il n’en avait pas vraiment besoin, le nouveau Procureur général a été rétabli dans son honneur de la plus éclatante des manières, par les hauts responsables de la Justice.
Dès sa nomination, Ibrahima Bakhoum, le nouveau Procureur général, a fait l’objet d’une campagne de dénigrement, visant à ternir son honneur, en l’impliquant dans le dossier dit de la corruption de la Magistrature, et autrement connu sous le nom de «l’Affaire Aminata Mbaye», du nom de l’une de ses plus célèbres protagonistes. Mais hier, le procureur Bakhoum a reçu un défenseur inattendu, en la personne de Cheikh Tidiane Lam, Inspecteur général de l’Administration de la Justice.
C’était lors de la cérémonie de passation de services entre Ibrahima Bakhoum et celui qu’il venait de remplacer, l’ancien Procureur général Ousmane Diagne. M. Lam, sans qu’on lui pose la question, a affirmé avec force que l’Igaj n’a jamais pris à défaut Ibrahima Bakhoum, ajoutant : «L’Igaj n’a jamais épinglé Ibrahima Bakhoum pour des affaires liées à la corruption. Il n’a jamais été épinglé pour une quelconque affaire liée à sa probité. Il y a eu beaucoup de confusion dans ce dossier relatif à l’affaire de la corruption dans la Magistrature.»
Comme pour donner plus de poids à sa déclaration, le responsable de l’Igaj a ajouté : «Les acteurs sont là et sont présents et quand cette affaire éclatait, Ibrahima Bakhoum n’était plus en fonction au niveau du Parquet car il était déjà affecté.» Ce qui, toutefois, ne l’a pas empêché de faire son devoir, car toujours, selon Cheikh Tidiane Lam, «c’est lui qui était à l’origine de la médiation pénale, qu’il avait faite selon les termes prescrits par la loi».