Le décès de Mamadou Kanouté, 65 ans, en prison à la veille de son audience crée toujours la polémique alors qu’il devait être jugé pour sa participation aux manifestations de Niéniékho. Sur ce, la famille du défunt n’est convaincu concernant les résultats de l’autopsie du corps qui révèle qu’il est mort d’un infarctus du myocarde.
Alors qu’il devait être jugé pour sa participation aux manifestations de Niéniékho, Mamadou Kanouté, 65 ans, est décédé en prison la veille de l’audience. La famille du défunt a reçu les résultats de l’autopsie du corps qui révèle qu’il est mort d’un infarctus du myocarde.
Une conclusion qui ne satisfait pas ses proches, qui réclament plus de transparence sur les conditions du décès de M. Kanouté. « Mamadou Kanouté est décédé en prison et non au centre hospitalier de Tambacounda. Il faut que justice soit faite. Toutes les personnes interpellées par les gendarmes lors des manifestations ont été torturées à la gendarmerie et ils l’ont tous avoué», a confié Ibrahima Konaté, le porte parole de la famille du défunt. Il annonce que le défunt a été inhumé ce dimanche vers 14 heures en présence d’une foule nombreuse.
Pour rappel, le 5 juin dernier, des manifestants avaient attaqué le cortège de l’adjoint au préfet de Bakel, ainsi que celui de l’adjoint au sous-préfet de Kéniéba et du chef du service départemental de l’agriculture. Cet événement avait conduit à l’arrestation de seize personnes, dont Mamadou Kanouté.
Ces détenus attendaient la tenue de leur procès pour connaître son sort. Le mercredi 26 juin, le tribunal de grande instance de Tambacounda a condamné les personnes impliquées dans l’attaque à deux ans de prison avec sursis.