« En accord avec le parquet compétent, un médecin légiste a été requis pour les besoins de l’autopsie. Aux fins de déterminer les circonstances exactes du décès » lit-on dans un communiqué du Bureau des relations publiques de la police nationale. Cela fait suite à la mort du jeune Mouhamed Diop à Pikine.
Le feu couve dans le département de Pikine. Des jeunes du quartier Darou ne comptent pas se laisser faire suite à la mort du jeune Mouhamed Diop. Dans la journée d’hier, la Police nationale a apporté des précisions. Dans un communiqué publié par le Bureau des relations publiques (Brp), aux environs de 19 heures, le 19 mars 2024, « les agents de la brigade de recherche du commissariat de Pikine ont reçu une information faisant état de ce qu’un groupe d’individus s’adonnait à la consommation et à un trafic de chanvre indien dans un domicile sis au quartier Darou ».
Le Brp de poursuivre : « le transport sur les lieux a permis de constater l’infraction dénoncée par la découverte du produit prohibé. Après avoir décliné leur identité, les policiers se sont vu opposer une farouche résistance par les mis en cause. Il s’en est suivi une rude bagarre avant que les fonctionnaires de police ne réussissent à maîtriser deux d’entre eux. L’autre membre de la bande, bien connu des services de police pour des faits similaires, a réussi à s’enfuir. » Le communiqué de faire savoir qu’ « au moment de leur conduite au commissariat, à hauteur de « bountou pikine » un groupe d’individus s’est attaqué au véhicule de police pour tenter de libérer en vain les personnes interpellées. »
Arrivés au service, les interpellés ont exprimé le besoin de se faire consulter par un médecin. C’est ainsi que sur réquisition, ils ont été pris en charge au Centre de santé Dominique. Après les premiers soins, note la Brp, le médecin traitant a requis le transfèrement du nommé Seydina Mouhamed Diop qui présentait des difficultés respiratoires. Avec l’appui des sapeurs-pompiers, ce dernier a été acheminé et admis à l’hôpital Principal de Dakar où son décès est survenu dans la nuit du 24 au 25 mars 2024. D’ailleurs les jeunes refusent d’abdiquer et réclament justice. « Nous voulons que les bourreaux du jeune Mohamed soit traduit en justice. Nous avons tenté de les calmer mais ils ne veulent pas entendre raison. Ils n’accepteront plus jamais que les limiers viennent ici », a expliqué un des amis du jeune décédé.
La maison du chef de quartier aussi serait incendiée par les jeunes. Mamadou Faye, père de l’un des bourreaux de M. Faye alerté, avait fini par évacuer sa famille. « Nous étions informé de l’arrivée des manifestants mais nous étions partis. J’ai été à la police pour les informer », a-t-il regretté.
MOMAR CISSE