Dakar et Paris ont annoncé, ce mercredi, travailler « à un nouveau partenariat en matière de défense et sécurité » et la constitution d’une commission conjointe pour organiser le départ d’ici la fin 2025 des troupes françaises présentes au Sénégal.
Dans le cadre du départ des troupes françaises présentes au Sénégal d’ici la fin 2025, la France et le Sénégal ont décidé de constituer une commission conjointe pour organiser les modalités ont indiqué les ministres français et sénégalais des Affaires étrangères. Dakar et Paris « ont décidé de constituer une commission conjointe pour organiser les modalités de départ des Éléments français au Sénégal (EFS) et de restitution d’ici la fin de l’année 2025 des emprises », selon le communiqué. « Les deux pays entendent travailler à un nouveau partenariat en matière de défense et de sécurité qui prenne en compte les priorités stratégiques de toutes les parties », ajoute-t-il.
Le Sénégal est resté, après son indépendance en 1960, l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom d’une souveraineté recouvrée.
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait ainsi déclaré le 28 novembre dans un entretien avec France 2 que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal, dont la présence est incompatible, selon lui, avec la souveraineté de son pays. Dans cette perspective, le licenciement de l’ensemble du personnel sénégalais employé par les EFS est prévu « au 1er juillet 2025 », selon une lettre de leur commandant publiée samedi par la presse sénégalaise et confirmée à l’AFP par une source militaire française.
Les emprises militaires françaises à Dakar et dans sa périphérie emploient directement 162 personnels, et font travailler entre 400 et 500 personnes au total via l’intermédiaire d’entreprises sous-traitantes. Mi-janvier, plusieurs centaines de civils sénégalais avaient manifesté leur inquiétude à Dakar et réclamé de bonnes conditions de licenciement et de reclassement.