L’ordre national des médecins a organisé une journée ordinale sous le thème : »Médecins, droits et obligations dans l’exercice de leur fonction ». Occasion saisie par les professionnels de la médecine de revenir sur les fondamentaux de leur profession et d’échanger avec le monde judiciaire pour une meilleure compréhension.
Le secteur de la santé a été secoué par des événements malheureux ou scandales ces derniers temps. Raison pour laquelle, l’ordre national des médecins du Sénégal a tenu une journée ordinaire sous le thème: » Médecins, droits et obligations dans l’exercice de leur fonction ». Selon le président l’ONMS, Dr Boly Diop, il s’agit de voir entre acteurs du système de la santé et ceux judiciaire comment se parler et se comprendre. » Cette rencontre est une occasion de rappeler aux médecins les principes élémentaires des droits et des obligations de la profession, mais aussi les relations entre le médecin et son patient mais aussi de bien discuter avec le secteur de la justice », dit-il.
Et de poursuivre: «Le médecin qui exerce est sujet à certaines difficultés. Il faut qu’on accorde nos violons et qu’on puisse se comprendre ». Dr Boly Diop rappelle que pendant ces événements malheureux, il n’y avait pas cette discussion et donc pas une compréhension. « C’est dans le programme de l’ordre des médecins de travailler avec l’ensemble des secteurs qui gravitent autour de la santé pour améliorer les conditions de travail des praticiens. Il faut que la communication soit avant pendant et après la relation médecin patient. Il ne doit y avoir aucun déséquilibre entre les deux en termes d’information », martèle-t-il. Ce qui fait que le médecin doit pouvoir discuter avec son patient tout le long de sa prise en charge par rapport au diagnostic. » Cela nécessite une communication avec le patient et son entourage. Mais, attention cette communication se heurte à la limite du secret médical et le secret médical n’est pas opposable au patient. Tout ce qu’on doit faire en dehors du patient doit revêtir le sceau du secret médical. Ce qu’on a vu, su ou entendu pendant la consultation doit rester entre les deux parties. Il y a des textes qui réglementent les droits des malades et les obligations des médecins. Il s’agit des textes supranationaux, des lois de l’éthique et de la déontologie mais aussi de la charte du malade », tient-il à préciser. En ce qui concerne la numérisation, il faut noter que c’est pour avoir des informations et obéir à un certain nombre de critères et le secret médical sera respecté.
Pour le secrétaire général du ministère de la santé et de l’action sociale, Dr Abibou Ndiaye, le thème permet des échanges sur les questions d’actualité des évènements malheureux récemment vécus et qui ont mis au-devant de la scène le débat sur la responsabilité du médecin dans les procédures judiciaires. « Il s’agira d’aborder en profondeur avec des responsables du secteur de la justice de l’enseignement supérieur et des acteurs de la santé les sujets », dit-il. Il indique que le métier de médecin demeure une référence en matière d’humanisme et nécessite des qualités exceptionnelles et un code de conduite remarquable. « C’est pourquoi, l’État a engagé des réformes consolidantes comme le renforcement du capital humain, le relèvement du plateau médical, l’appui à la recherche et l’augmentation des spécialisations entre autres », soutient-il. Il reste convaincu que le succès requiert une mobilisation permanente. « L’élan de solidarité et les efforts consistant des médecins qui exercent leur métier avec un dévouement total n’est plus à démontrer », laisse-t-il entendre.