Plus de 6.000 attaques contre l’éducation ont été recensées dans le monde en 2022-2023, soit une augmentation de 20 % par rapport aux deux années précédentes, a indiqué lundi une agence des Nations Unies, tirant la sonnette d’alarme face à la recrudescence mondiale de ces attaques.
À l’occasion de la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) exprime sa profonde inquiétude quant à l’impact croissant des conflits sur l’éducation.
Ces 6.000 attaques représentent une moyenne de 8 attaques par jour et plus de 10.000 élèves et éducateurs auraient été victimes. Outre ces attaques, l’étude de la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (dont l’UNESCO est membre) fait état de 1.000 cas d’utilisation militaire d’établissements scolaires.
Si ces attaques contre l’éducation touchent toutes les régions du monde, elles sont beaucoup plus fréquentes dans les pays actuellement en proie à des conflits armés, au premier rang desquels le Myanmar, le Moyen-Orient et Gaza en particulier, la République démocratique du Congo, le Soudan, l’Ukraine et le Yémen.
L’UNESCO s’efforce d’apporter un soutien psychosocial aux élèves et aux enseignants confrontés à des phénomènes violents, notamment en Palestine, au Soudan et en Ukraine.
Plus de 7 millions d’enfants réfugiés n’ont pas accès à l’éducation
Par ailleurs, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué que près de la moitié des 14,8 millions d’enfants réfugiés en âge d’être scolarisés dans le monde ne vont toujours pas à l’école, même si des progrès « remarquables » ont été réalisés en matière d’éducation et de scolarisation des réfugiés dans le monde.
Les données de 65 pays d’accueil de réfugiés analysées dans le rapport montrent qu’environ 7,2 millions d’enfants réfugiés n’ont pas accès à l’éducation en raison d’une multitude de facteurs, notamment l’insécurité, l’absence de politiques d’éducation inclusive, les contraintes de capacité et les barrières linguistiques, ce qui met en péril la prospérité future des jeunes et les prive de la possibilité de réaliser leur potentiel.
Cinq ans après le lancement de la Stratégie 2030 du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) pour l’éducation des réfugiés, le rapport de cette année révèle que les taux bruts moyens de scolarisation des réfugiés pour l’année scolaire 2022-23 s’élevaient à 37 % pour le pré-primaire, à 65 % pour le primaire et à 42 % pour le secondaire, ce qui est plus encourageant