Face à la presse après les violentes manifestations qui ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse par la Chambre criminelle de Dakar, le 1er juin dernier, le chef du gouvernement n’a pas manqué de mettre en garde “ceux qui s’épanchent sur les réseaux sociaux.”
Il dit : “Le gouvernement dont les actions sont guidées par la transparence est ouvert pour apporter toute précision utile sur les événements dans le respect des règles et procédures. C’est pourquoi, j’invite tous les acteurs de la société civile et les associations des droits de l’homme ainsi que la presse à se rapprocher de nos services compétents, pour être en mesure d’apporter un traitement juste et équilibré de l’information basée des faits avérés.”
Avant d’ajouter : “L’impératif de transparence a, en effet, toujours guidé les actions du gouvernement et nous y veillons dans le respect des lois en vigueur.”
Aussi, a-t-il souligné : “Toutes les questions de sécurité publique ne peuvent être débattues sur la place publique.” Mais, s’énerve-t-il : “Si chacun est libre de se faire son opinion sur toute question, il n’en demeure pas moins que beaucoup de données échappent à celles et à ceux qui s’épanchent sur les réseaux sociaux en réfléchissant à la place des citoyens pour les manipuler au lieu de les informer.”
C’est ainsi qu’a-t-il conclu : “Le gouvernement a la pleine mesure des enjeux et des stratégies de déstabilisation du pays qui sont en œuvre. C’est sur cette base qu’il (le Gouvernement) entend mener pleinement et assumer ses responsabilités.”