Ce mercredi, a été signée dans les locaux de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), une convention de partenariat avec la Direction de l’emploi et la confédération elle-même. Ceci, dans le cadre de la création d’emploi pour les jeunes, qui sont de plus en plus confrontés au drame de l’immigration irrégulière avec son lot de morts. C’est ainsi donc que l’ensemble des acteurs qui œuvrent dans la création de l’emploi durable ont décidé de s’allier en signant cette convention.
Un nouveau partenariat est donc acté entre ces deux structures qui toutes œuvrent dans le domaine de l’entreprenariat. Ainsi, Lamine Fall, le Secrétaire adjoint de la CNTS de préciser que cette convention touche essentiellement deux axes à savoir l’employabilité des jeunes et un autre volet qui concerne la migration. « Comme vous le savez notre pays, il y’a beaucoup de formations certainement, mais les gens ont des difficultés dans le cadre des débouchés. Donc aujourd’hui nous travaillons avec la Direction de l’emploi dans ce sens pour aider les jeunes à avoir des emplois, mais aussi à être employable par rapport à leur formation et je pense que c’est l’axe principal, mais aussi l’autre volet tourne autour de la migration. Comme vous le savez au Sénégal la question de la migration irrégulière est un drame et pratiquement c’est les jeunes qui partent et qui meurent dans nos océans. Donc cette convention aussi prendra en charge cet aspect pour aider à fixer les jeunes sénégalais dans notre pays », explique M. Fall, le Secrétaire adjoint de la CNTS.
Cette nouvelle implication de la CNTS ne semble pas être anodine du fait qu’avec la Direction de l’emploi, davantage ces jeunes vont être informés, sensibilisés et donc, d’après la même source, fixés dans le pays. Dans la foulée, la Conseillère spéciale du Directeur de l’emploi, Marième Dieng, d’ajouter que dans les missions régaliennes de la Direction de l’emploi, ce n’est pas de donner de l’emploi directement, mais c’est de définir les stratégies, de mettre en place des mécanismes de facilitation et d’information à l’endroit de tous les demandeurs d’emploi. Et de plus, admettant que la CNTS est un cadre de fédération du secteur privé, des jeunes et du secteur public, elle renseigne par ailleurs que la Direction, à elle seule, ne peut pas créer de l’emploi. « L’Etat a mis plusieurs dispositifs d’accompagnement et d’insertion, mais malheureusement ces dispositifs sont méconnus et maintenant comme la CNTS regroupe plusieurs secteurs et l’emploi aussi est un secteur transversal, donc ensemble nous pouvons utiliser ce cadre pour donner de l’information, pour sensibiliser et montrer le chemin et surtout faire la promotion des dispositifs qu’on a au sein de la Direction. (…) Donc, en résumé l’objectif c’est de mutualiser les moyens, c’est de donner la bonne information et surtout opérationnaliser le dispositif d’accompagnement et d’insertion pour le renforcement de l’employabilité », renchérit Marième Dieng, madame Kébé, la Conseillère spéciale du Directeur de l’emploi au Ministère de l’emploi, de la jeunesse et de l’entreprenariat.
En outre, il faut noter que par rapport au recrutement, elle a fait savoir que ce n’est pas à la Direction ni à la CNTS de recruter directement. Cependant, l’insertion via l’emploi salarié n’est pas une chose facile, mais on peut essayer via l’entreprenariat, de booster ces jeunes. C’est dans ce cadre donc que c’est en fonction de ce qu’on peut insérer via l’emploi salarié et ça il faut que le secteur privé participe et ce, aussi, en fonction des taux de financement qu’on peut avoir pour valoriser l’entreprenariat.
Enfin, Madame Fatou Seck du comité des femmes de la CNTS, chargée de la formation professionnelle a fait mention d’un rassemblement des femmes à 15 heures aujourd’hui. « Demain (NDLR : aujourd’hui), les femmes de la CNTS organisent une grande mobilisation où nous allons un peu marcher pour lutter contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail. (…) Et cette violence est prise en compte par une convention qu’on appelle la Convention 190 et la recommandation 206 qui la complète, qui lutte pour la fin de la violence et le harcèlement dans le monde travail, elle a été adoptée à la 108ième Conférence internationale du travail, maintenant il nous reste la ratification », conclut-elle.
Mamadou Sow