La force de maintien de la paix des Nations Unies au sud du Liban (FINUL) a annoncé qu’elle enquêtait sur une explosion dans la région de Rmeish qui a blessé quatre Casques bleus non armés lors d’une patrouille à pied le long de la Ligne bleue qui sépare Israël du Liban et du plateau contesté du Golan.
Dans un communiqué publié samedi, le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti, a déclaré que les victimes – trois observateurs militaires de l’Organisation des Nations Unies chargée de superviser la trêve (ONUST) et un assistant linguistique libanais – ont été évacuées pour recevoir des soins médicaux.
L’Agence nationale de presse libanaise a rapporté que les Casques bleus de l’ONU avaient subi une « frappe israélienne » menée par des drones. Cependant, dans un message sur la plateforme X, un porte-parole militaire israélien Avichay Adraee a déclaré que l’armée israélienne n’avait pris pour cible aucun véhicule de la FINUL dans la région de Rmeish.
M. Tenenti a expliqué que les observateurs de l’ONUST, qui font partie du Groupe d’observateurs du Liban (OGL), soutiennent la FINUL dans la mise en œuvre du mandat de la force, qui comprend la surveillance de la cessation des hostilités, l’aide à garantir l’accès humanitaire aux populations civiles et l’assistance au gouvernement libanais dans la sécurisation des frontières du pays.
Le porte-parole a souligné la responsabilité de tous les acteurs du conflit, en vertu du droit international, d’assurer la protection des non-combattants, et a appelé à la cessation des échanges de tirs intensifs « avant que davantage de personnes ne soient blessées inutilement ».
Dans une interview accordée aux médias, M. Tenenti a déclaré aux journalistes qu’à la suite des attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre, la situation dans le sud du Liban est devenue de plus en plus tendue, avec des bombardements plus profonds à l’intérieur du Liban, ce qui « pourrait potentiellement déclencher un conflit beaucoup plus vaste ».
Vague de violence
Deux jours avant l’explosion, la FINUL avait exprimé son inquiétude face à une « vague de violence » qui s’est produite près de la Ligne bleue, qui a provoqué « un grand nombre de civils et la destruction d’habitations et de moyens de subsistance ». La force a appelé à un cessez-le-feu et a exhorté toutes les parties au conflit à entamer le processus menant à une solution politique et diplomatique durable.
Plus tard samedi, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné l’explosion qui a blessé des Casques bleus et a réitéré que « la sûreté et la sécurité des soldats de la paix doivent être assurées à tout moment », selon une déclaration de son porte-parole.