Le maire de la commune de Djibidione, Lamine Diémé a demandé à l’Etat de poursuivre le processus de déminage dans la zone, suite à l’explosion d’une mine il y’a une semaine de cela. Cet incident avait coûté la vie à 4 soldats sénégalais. D’aucuns s’interrogent sur le retour des populations. Ainsi le maire craint que cet incident ait des répercussions sur les opérations et freine l’objectif du gouvernement.
Quatre (4) militaires de l’armée sénégalaise tués et sept (7) autres gravement blessés. C’est le bilan de l’incident survenu en Casamance. Un véhicule de l’armée a sauté sur une mine antichar dans le village de Dialakhaye dans la commune de Djibidione dans le nord Sindian. C’était lors des opérations de sécurisation de l’armée. Les faits se sont produits jeudi dernier dans la soirée. Les blessés ont été évacués à Ziguinchor.
Quelques jours suite à ce drame, le maire de la commune a fait part de ses inquiétudes pour toutes éventuelles répercussions sur les opérations et freine l’objectif du gouvernement, à travers les ondes de Iradio. « Je pense que ça peut vraiment freiner le retour normal des populations, parce que c’est ce que j’avais toujours demandé à l’Etat. Il faut que la zone soit déminée. Une personne qui a laissé le lieu pendant au moins deux ans, normalement avant le retour, il faut que le déminage de la zone soit effectif. Ce que nous refusons, que ça se produise en cas de retour des populations est que celles-ci tombent sur les mines », a-t-il indiqué.
Lamine Diémé a appelé l’Etat à poursuivre les opérations de déminage pour un retour définitif des habitants de la localité, déplacés par la guerre. « Je lance un appel, il ne faut pas que cela soit un frein au retour des populations, il faut que l’Etat accélère le processus de déminage pour que les populations qui souffrent en Gambie puissent vraiment retourner », fait-il remarquer.
A rappeler que l’Etat a lancé depuis quelques années le projet d’action contre les mines pour un retour sécurisé des populations en Casamance. Les opérations se multiplient, mais but parfois sur ces engins de la mort qui empêche à des centaines de familles de retrouver leur terre-natale.