La mort atroce du docteur Paye a surpris tout le monde, mais dans le contexte, n’aurait jamais dû constituer un scoop.
Parce que la mort est d’abord sacrée chez nous, ensuite parce que le défunt laisse une veuve et de la famille.
Sous cet angle, la parution de sa lettre d’adieu dans la presse et les réseaux sociaux a été un exercice maladroit, et son exploitation par les relais médiatiques étrangers, malheureuse.
Beaucoup de nos confrères semblent être allés trop vite en besogne dans ce douloureux dossier. Apres avoir entendu un seul son de cloche, ils se sont dépêchés de vouer l’autre partie à la vindicte populaire, mais ils ont surtout fait fi du profil du défunt.
Il a fallu que le psychologue Serigne Mor Mbaye insiste sur l’importance de cet aspect de la question, pour que tout le monde reconnaisse que la nécessité d’une analyse complète de la situation a été reléguée au second plan.
Qui se suicide, en effet, et pourquoi ?
Principalement, les personnalités dépressives et/ou très faibles. Elles ne parviennent plus à supporter leur propre poids et celui de la société, mais aussi parce qu’elles se sentent perdus et ne trouvent pas de refuge.
Ou trouver alors un abri ? Un peu à la manière des malades qui revêtent plusieurs couches d’habits pour se « protéger » des dangers qu’ils sont seuls à voir, tandis que d’autres font dans la fuite en avant, en plongeant dans les abysses et l’inconnu, parfois malgré un fond religieux ou socio-culturel pourtant assez développé.
En attendant…les avis médicaux autorisés.
SEBE