«Juliana que mala eres» (quelle mauvaise fille, que cette Juliana), c’est le titre du fameux tube du salsero Eno Lopez, datant des années 2000.
Mais comme nous comptons encore beaucoup de nostalgiques dans ce pays, il y en a qui ont eu l’idée de nous remettre la chanson au goût du jour, en nous proposant de nous rappeler d’autres « Juliana », comme vient de le faire ce magistrat politique « promotionnaire » du leader de Pastef, qui ne doit pas être un ami proche.
Vous savez ce que gauchement il nous propose, le brave homme ? Simplement de demander à Ousmane Sonko qui était cette Juliana qu’ils connaissaient tous les deux à l’époque, et quelles étaient leurs relations.
Pourquoi cette proposition qui sent la manipulation a 1000 lieues ? Pour tirer exactement quoi de la réponse ? En tout cas, si c’est pour insinuer que le boss était un coureur de jupons (ce qui expliquerait peut être l’affaire Adji Sarr), ce serait doublement peine perdue.
D’abord parce que ces « garouwale » fétides n’honorent en général pas leurs auteurs, ensuite parce que presque tous les étudiants aiment bien draguer. C’est inhérent à l’âge et au contexte et c’est le contraire qui aurait étonné.
Sauf peut-être, pour les étudiants façon « genre » ou les allergiques aux filles, comme on dit maintenant. Rien de nouveau sous les cieux, en définitive. Intéressons-nous plutôt au niveau des débats qui doivent être élevés, et ne voulons pas au ras des pâquerettes. C’est de la politique politicienne malsaine pour la jeunesse de demain.