Les salariés d’ADP réclament des augmentations de salaires de 6 %, rétroactives au 1er janvier, tandis que la direction propose 3 % au 1er juillet, selon les syndicats.
Des vols annulés et d’autres retardés. Un nouveau mouvement de grève pour les salaires dans plusieurs aéroports, dont Roissy – Charles-de-Gaulle (CDG), perturbait, vendredi 1er juillet, le trafic aérien à l’orée des vacances scolaires d’été. La direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait demandé aux compagnies d’annuler préventivement 17 % des vols à l’arrivée ou au départ du premier aéroport français (CDG) vendredi matin, un mouvement social des pompiers ayant contraint à fermer des pistes depuis jeudi. Mouvement social à Paris-#CDG et Paris-#Orly : ▪️Retour progressif à une situation normale sur les accès routier.
Cela représente 100 mouvements d’aéronefs sur les 1 300 prévus dans la journée, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) le gestionnaire de la plate-forme, le Groupe ADP. Le trafic à Orly n’est en revanche pas affecté, selon la même source. Vendredi, les soldats du feu ont été rejoints par d’autres salariés d’ADP et de sous-traitants dans le cadre d’un mouvement intersyndical et interprofessionnel, dont le préavis court sur tout le week-end.
A l’appel d’une intersyndicale FO-CGT-CFE-CGC, un préavis de grève a également été déposé de vendredi à lundi à l’aéroport Marseille-Provence, mais sa direction ne prévoyait ni annulation ni retard, des personnels ayant été réquisitionnés par arrêté préfectoral.
Les grévistes dénoncent une restructuration visant, selon le délégué syndical FO Olivier Traniello, à « diminuer drastiquement le personnel (…) alors qu’on revient à un trafic de 2019, voire supérieur, avec des équipes qui ne sont plus prêtes et armées pour y faire face ». Ils protestent aussi contre des diminutions de primes. Les salariés d’ADP réclament des augmentations de salaires de 6 %, rétroactives au 1er janvier, tandis que la direction propose 3 % au 1er juillet, selon les syndicats. Le groupe n’a pas souhaité faire de commentaire sur ce point.
ADP, touché comme l’ensemble du secteur aérien par la pandémie, a lancé un plan de départs volontaires et de réductions de salaires, assorties de la promesse d’un retour au même niveau de traitement une fois le trafic revenu au niveau d’avant-crise, ce qui est le cas sur certains faisceaux.