L’arrestation de leur camarade, Amy Dia, pour le délit d’acte de terrorisme, a fait réagir les membres de Pastef Guédiawaye. Ils avaient prévu de faire une marche pacifique ce weekend, mais le préfet leur a notifié un refus, pour motif de trouble à l’ordre public. Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, les partisans de Ousmane Sonko menacent de faire prévaloir leur droit sans autorisation aucune.
« Nous informons le préfet que la prochaine fois, qu’il autorise au pas, nous marcherons et nous réclamons la libération immédiate et sans condition de notre sœur Amy Dia. Alpha Ba, coordonnateur de Pastef à Guédiawaye, est furieux de voir leur droit bafoué par les autorités qui, selon lui, avaient bien la possibilité d’encadrer la marche.
Les membres de jiguen Pastef ont voulu organiser une marche pour protester contre la détention arbitraire d’Amy Dia et le préfet ne leur a pas donné l’autorisation. « Si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est pour dénoncer une forfaiture, contre la démocratie, une injustice contre notre sœur Amy Dia. Ce que la loi et la réglementation nous permet, nous avons au départ tenu un point de presse pour informer l’opinion nationale de la situation de la sœur Amy Dia qui, depuis plus de 7 mois, est détenue de manière arbitraire, uniquement pour raison politique, osons le dire. Amy Dia est une détenue politique.
Pour cela, les femmes de Guédiawaye ont déposé une lettre d’information auprès de l’autorité administrative pour lui signifier son souhait d’organiser aujourd’hui une marche pacifique pour dénoncer la situation de Amy Dia parce que situation ne peut être plus injuste, plus intolérable que la sienne», dénonce Alpha Ba, selon qui, les raisons évoquées sont fallacieuses pour interdire leur manif. « Le préfet invoque soi-disant le risque de trouble à l’ordre public. Je prends tous ceux qui nous suivent, les journalistes, tout le monde à témoin, ce que nous avons vu ici à Guédiawaye comme déploiement de forces de défense et de sécurité est incroyable. Je me demande qui peut nous faire croire que ces policiers présents à Guédiawaye depuis ce matin n’ont pas la capacité d’encadrer une marche pacifique», ont déploré les militants de Sonko.
Rosita Mendy