Les consommateurs ont de la peine s’agissant de la hausse du prix du sucre et de l’huile. Ce que dénonce l’Association des boutiquiers et détaillants du Sénégal. Selon son président, le ministre du Commerce refuse de les recevoir malgré les nombreux courriers. Même son de cloche à Kaolack où ces denrées se font rares.
Depuis quelque temps l’on a constaté une hausse considérable des prix du sucre et de l’huile sur le marché. C’est ce que dénonce l’Association des boutiquiers et détaillants du Sénégal (ABDS). Ces commerçants tiennent à alerter le gouvernement sur une telle situation. Selon le Président de ladite association, Cherif Sow, l’Etat avait décidé de fixer le prix en gros du bidon d’huile à 19000 Fcfa pour qu’on puisse vendre à 20 000 francs Cfa dont 1000 francs Cfa le litre. Mais sur le marché, le bidon d’huile coûte entre 20.700 et 21000 francs CFA et ça a débuté cette semaine.
Le sucre est disponible sur le marché mais le prix a aussi augmenté », a dénoncé le Président. Mais aux bancs des accusés, l’organisation pointe du doigt, les grossistes. A l’en croire, l’Etat contrôle les activités des boutiquiers mais laisse les grossistes faire ce qu’ils veulent. « Alors que ce sont nous qui sommes proches des populations », a-t-il avancé. A cela s’ajoute un manque de concertation entre les autorités et les principaux acteurs concernés. « Nous parvenions à dialoguer avec les différents ministres mais l’actuel ministre du Commerce nous a fermé ses portes. Nous lui demandons de répondre à nos courriers c’est cela son rôle. Depuis son installation il est resté muet face à nos demandes d’audience » a regretté Sow.
A l’approche du mois de Ramadan, l’association des boutiquiers met en garde le gouvernement contre les risques d’une éventuelle hausse des prix des denrées de première nécessité si aucune solution n’est trouvée.
Une situation préoccupante à Kaolack
Cette situation reste aussi préoccupante pour les commerçants de Kaolack. Face à l’augmentation du prix du sucre et de l’huile, à Kaolack les consommateurs interpellent directement leur président, Abdou Badio, président des consommateurs de la région. Très déçu, il s’en est pris aux grossistes. Abdou Badio, lance aussi un appel aux populations et à l’état du Sénégal de freiner au plus rapidement possible ces pratiques. « Le sucre se fait rare et de même que l’huile. Ce qui est rare est cher et les commerçants nous ont interpellés car il est difficile d’en trouver. J’ai appelé les autorités du ministère et ils ont confirmé. On est en train de prendre des mesures pour en trouver mais nous sommes en train de trouver des solutions pour un approvisionnement du marché » a martelé Abdou Badio. Il a lancé un appel aux commerçants véreux : « qu’ils cessent d’augmenter les prix car il n’y a aucune augmentation car il y a un décret qui fixe les prix. Aucun n’a le droit de vendre ce qui est sur le marché à des prix élevés » a-t-il averti.
MOMAR CISSE