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Hôpital "ROI BAUDOUIN" de Guédiawaye
Hôpital "ROI BAUDOUIN" de Guédiawaye

Hôpital « ROI BAUDOUIN » de Guédiawaye : Un médecin neurologue risque 2 ans de prison pour escroquerie

Mariétou Traoré, médecin en neurologie à l’hôpital Roi Baudouin, risque deux ans de prison dont 6 mois ferme. Elle est poursuivie pour escroquerie portant sur un montant de 5 millions de francs Cfa et faux et usage de faux en écritures publiques authentiques au préjudice de Kalidou Dème et de Me Aloyse Ndong. L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au 10 janvier prochain.

En effet, la partie civile et la prévenue ont convenu d’acheter une machine Électromyogramme (EMG) pour la mettre à la disposition de l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye. Et chacun devait donner la somme de 2,5 millions de FCFA. Ensuite, ils devaient se partager les bénéfices, une fois le démarrage des activités de l’Électromyogramme. En outre, ils ont décidé d’ouvrir une salle de massage dont les frais d’équipement sont arrêtés à 1,8 million FCFA pour l’achat de deux lits, deux lampes et tout le matériel de massage… Se sentant grugée par sa collaboratrice, la partie civile a porté plainte à la Division des Investigations Criminelles (DIC). Arrêtée et placée sous mandat de dépôt depuis le 16 décembre 2022, Mariétou Traoré a fait face au juge du Tribunal des flagrants délits.

A la barre, Mariètou Traoré, née en 1976 à Bamako, a contesté les faits. Elle déclare avoir connu la partie civile au Trésor. À l’en croire, ils se sont mis d’accord après plusieurs discussions pour initier ce projet. « Je lui avais dit qu’à Guédiawaye, on a des problèmes pour la kinésithérapie à l’hôpital Dalal Diam. Par la suite, j’ai appelé le chef de service de l’hôpital Roi Baudouin pour lui dire que j’avais un partenaire pour l’appareil (EMG). Après échanges, le chef de service avait approuvé la décision. Entre-temps, le directeur avait déclaré que l’hôpital devait construire des salles pour le démarrage des activités. C’est ce qui a justifié le retard des activités. Malheureusement, l’entrepreneur avait arrêté les travaux », se dédouane-t-elle.

Prenant la parole, le juge lui pose la question de savoir s’il avait fait savoir au plaignant qu’il avait acquis la machine. En réalité, il explique qu’il y avait un problème qu’il ne maîtrisait pas. Kalidou Dème s’est présenté à l’hôpital à mon insu pour aller voir le directeur. Et ce dernier lui dit que le retard des activités n’était pas un problème d’espace, mais que l’appareil n’était pas disponible. Depuis ce jour, la partie civile et moi ne se parlent plus », répondit-elle. Concernant le faux, la prévenue soutient qu’un huissier répondant du nom de Augustin Diouf s’est présenté en lui disant qu’il était un envoyé de Me Aloyse Ndong avant de lui remettre une sommation interpellatrice. Par ailleurs,  il ressort des débats d’audience que la mise en cause a rédigé un acte faisant état qu’elle avait remis la somme de 1,8 million FCFA au clerc de Me Aloyse Ndong en guise de remboursement de l’argent destiné à l’équipement de la salle de massage.

A son tour la partie civile Kalidou Dème, caissier au Trésor, revient sur sa mésaventure avec son ancien médecin traitant. « Je ne sais pas si elle a acheté la machine. Je suis vraiment déçu d’elle.  Elle a abusé de ma confiance en me faisant miroiter un projet où il était question d’acheter un appareil qu’on devait mettre à la disposition de l’hôpital Roi Baudouin. Elle m’a présenté un contrat avec l’hôpital où les 40 % nous revenaient et les 60 % à l’hôpital. Mais les frais de réparation de la machine vont être supportés par l’hôpital. Mais, actuellement, je n’ai aucune information concernant la machine. Je ne sais pas si elle a acheté l’appareil ou pas », conte le sieur Dème. Concernant la salle de massage, explique le plaignant, il était question d’acheter deux lits et des produits de massage. Et pour cela, je lui avais donné la somme de 1,8 million de nos francs et 1, 5 million de francs Cfa dans ma voiture, mais malheureusement, il n’y avait pas de témoin.

Interrogé sur le faux acte, Me Aloyse Ndong déclare que l’acte n’a pas été rédigé à son nom. Le cachet qui figure sur l’attestation montre que le document a été scanné. « Nous ne nous sommes jamais rencontrées. C’est lorsqu’on m’a présenté cette attestation que j’ai su que ce document était faux », a laissé entendre l’ancien président de l’ordre des Huissiers du Sénégal. Témoin dans cette affaire, Augustin Diouf, clerc au cabinet de Me Aloyse Ndong, signale avoir été une seule fois dans le bureau de la dame.

L’avocat de la partie civile, Me Abdoul Daff laisse entendre que la remise dans cette affaire n’est pas contestable et l’objet de la remise n’est pas contestable. À cet effet, il réclame la somme de 6 millions de francs Cfa pour dommages et intérêts en guise du préjudice subi. Invité à faire sa demande, Me Aloyse Ndong déclare qu’il est devant ce tribunal par la faute d’une personne et que son intégrité est en jeu. « Je n’ai jamais commis dans ce dossier un autre clerc. C’est Augustin Diouf qui couvre la zone de Guédiawaye ». Suffisant pour lui, de demander le franc symbolique pour dommages et intérêts.

Faisant son réquisitoire, le parquet a demandé la relaxe de la mise en cause des faits d’abus de confiance et requiert 2 ans, dont 6 mois ferme pour le faux et usage de faux en écriture publique authentique. Quant à la défense, elle a plaidé la relaxe de son client. Le jugement sera rendu le 10 janvier prochain.


 

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