Nombreuses sont les populations qui sont inquiètes de l’état de santé du journaliste Pape Alé Niang qui a été transféré à l’hôpital principal de Dakar. Des informations font état d’une détérioration de santé dû à la grève de la faim en guise de dénonciation de son incarcération. Une situation qui inquiète des populations interpellées.
Dans certains quartiers de Colobane, le cas Pape Alé suscite bien le débat. Des citoyens ont dénoncé « l’injustice » commise sur sa personne et en tant que journaliste. Avec sa santé dégradante, d’aucuns n’a pas manqué de donner leur avis. Des jeunes comme des vieux, tous martèlent que « PAN doit être libéré. » Selon Modou Sarr un habitant de la localité, « le journaliste Pape Alé Niang a entamé une grève de la faim depuis son arrestation. Nous sommes dans un pays démocratique donc il faut éviter ces genres de pratiques. Il y’a la liberté de presse. On dirait qu’un journaliste n’a plus le droit de donner des informations. Là, ça devient grave. Nous demandons à l’état et la police nationale de laisser les journalistes faire leur travail. » Lamine Fofana est d’avis de le Directeur de publication du site d’informations Dakarmatin a donné des informations classées « secret défense ». « Ce n’est pas une raison de le mettre en prison surtout qu’il a été hospitalisé.
L’état doit penser à sa libération car la liberté de la presse est une chose très importante dans un pays. Les autorités doivent comprendre que nous sommes dans un pays démocratique et la presse a l’ultime responsabilité de publier l’information. Mais pas de la dissimuler », dit-il.
Dans le même quartier de Colobane, l’hospitalisation de PAN s’est répandue comme une drainée de poudre. Ass Seck se dit « soucieux » de l’état de santé du journaliste. « L’information révélée par un journaliste ne peut pas être considérée comme un délit. Informer la population à temps réel n’est point un délit. Nous avons appris qu’il est tombé malade et admis à l’hôpital. Qu’il sache que nous sommes derrière lui tout en lui souhaitant prompt rétablissement », témoigne Ass. Même son de cloche pour Arame Sarr une autre citoyenne rencontrée dans les rue de Colobane. « En vue de la situation délicate dans laquelle se trouve le journaliste Pape Alé Niang, tout le peuple sénégalais doit se lever pour sa liberté.
La population demande que la liberté de presse soit respectée dans le pays. Sa santé est menacée et il faut le libérer avant que l’irréparable ne se produise », regrette la dame.
FATOU BA (STAGIAIRE)