E. M. Guèye avait fait miroiter à sa voisine, R. Ndiaye, le marché de réfection de l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque. A cet effet, il lui avait promis une commission d’un million francs moyennant un financement de 2 millions francs.
E. M. Guèye avait fait croire à sa voisine, R. Ndiaye que l’entreprise de son père avait gagné le marché de réfection de l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque. Sur ce, il lui avait promis une commission d’un million francs en contrepartie d’un financement de 2 millions francs. Mais, Guèye devait verser les 3 millions francs au bout de quatre mois. Entre-temps, il a fait savoir à sa cocontractante que le projet était tombé à l’eau et qu’il allait lui rembourser 2 millions francs. Ainsi, il lui a remis séance tenante un acompte d’1,7 million francs. Malheureusement pour lui, la victime qui s’est sentie berner, a saisi Dame justice pour escroquerie portant sur 1,3 million francs. Dans sa déposition, elle soutient que le filou présumé a investi les 2 millions francs dans les travaux de réfection de la maison de son père. Interpellé et déféré au parquet, le mis en cause bénéficie d’une liberté provisoire. Jugé par le tribunal des flagrants délits de Dakar, il informe que la maison de son papa a été réfectionnée bien avant les faits. « J’avais montré à la partie civile le contrat qui liait l’entreprise de mon papa et l’hôpital. Mais, après avoir acheté le matériel, on s’est retiré du marché. Je lui ai finalement payé le montant d’1,3 million francs qu’elle me réclamait », a fait savoir l’électricien, âgé de 38 ans.
D’après Me Ndèye Arame Seck, la plaignante a tenté toutes les solutions amiables en vain. « Elle est allée voir le père du prévenu avant son décès et le chef du quartier. Elle est partie à la maison de justice. Elle a subi un énorme préjudice matériel et moral », a plaidé la robe noire qui a réclamé 500.000 francs, à titre de dédommagement. La représentante du Ministère public a requis l’application de la loi. Constituée pour la défense des intérêts du prévenu, Me Maïmouna Dièye a plaidé le renvoi des fins de la poursuite. Le juge a accédé à sa requête et débouté la partie civile de sa demande en réparation.