Injustice et équité: Les enseignants décisionnaires exigent leur reversement dans la Fonction publique

L’Union des collectifs d’enseignants  ( C.E.N.F.E) et (C.E.D.S) a fait face à la presse pour dénoncer le report de leur rencontre avec le ministre de la Fonction publique. Ils exigent leur reversement dans la Fonction publique.

Cela fait un mois que l’union des collectifs d’enseignants décisionnaires décisionnaires attend la rencontre avec le ministre de la Fonction publique. Selon la coordinatrice de cette Union, Fatou Ngom, le ministère de la fonction publique avait convoqué les syndicats du G7 pour statuer sur la question des enseignants décisionnaires. « Lors de cette rencontre, beaucoup de questions avaient été soulevés concernant la carrière des enseignants décisionnaires notamment la lettre circulaire 009, l’ancienneté, l’avancement, la retraite.

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La partie syndicale avait émis des proposons et le ministère devait, sur la base de ces propositions, élaborer une fiche technique à laquelle, il allait se baser pour corriger les injustices et les iniquités que subissent les enseignants décisionnaires », dit-elle. Et de poursuivre: « Les deux parties s’étaient données rendez-vous le 17 mars pour la poursuite des travaux. A notre grande surprise, la veille, le ministre a reporté sine die la rencontre. Depuis, cela fait un mois qu’aucune avancée significative n’a été notée sur le dossier ». Ces enseignants décisionnaires rappellent qu’il y a une catégorie d’enseignants, recrutés dans les mêmes conditions, ayants subi la même formation dans les mêmes CRFPE, étant ventilés dans les mêmes établissements, étant assujettis aux mêmes tâches et étant astreints aux mêmes résultats, mais qui ont un traitement différent sur le plan de leur carrière. » Cette situation inconfortable, rabaissant, humiliante et dégradante a fini de décourager, démotiver, démoraliser des milliers d’enseignants. En effet, ces enseignants, recrutés généralement très jeunes, se retrouvent souvent frappés par la limite d’âge à cause de plusieurs paramètres indépendants de leur volonté( lenteurs et lourdeurs administratives, visites trop tardives des corps de contrôle, le système de quotas, formation diplômante tardive à la Fastef, la non prise en compte de la date de recrutement…) » regrettent ces enseignants. Ils soutiennent que les conséquences de cette situation désastreuse, alarmante et inquiétantes sont nombreuses. Il s’agit poir eux le fait que l’enseignant décisionnaire revient au grade le plus bas lorsqu’il change de corps.

C’est à dire qu’il se fait, est de très loin, dépassé en grade par un fonctionnaire qui a commencé en même temps que lui. « C’est ce qui explique, qu’ après plus de 25 ans de service, que les décisionnaires qui sont les plus anciens dans les écoles, sont, sur le plan hiérarchique, les moins gradés et doivent donc des explications à de jeunes enseignants qui étaient au collège lorsque ces derniers embrassaient le métier. L’acte d’avancement de l’enseignant décisionnaire est pris en compte pour compter de la date de signature fusse t-il 20 ans après. Au même moment, le fonctionnaire dans la même situation va bénéficier de la rétroactivité de son acte(c’est à dire que son acte sera pris en compte l’année à laquelle il aura réussi son examen) et il aura droit à une coquette somme en guise de rappel. Et une fois à la retraite, l’instituteur décisionnaire logé à l’Ipres, va avoir une pension dérisoire qui ne lui permettra même pas de profiter du repos bien mérité », tiennent ils à préciser. Ils exigent que les décisionnaires de l’enseignement victimes corps des fonctionnaires d’injustice, soient reversés, l’abrogation de la circulaire 009 avec effet rétroactif afin que les décisionnaires puissent voyager avec leur ancienneté de 40% à l’élémentaire et 30 % au moyen-secondaire et que l’état prenne les dispositions pour loger tous les enseignants au FNR.

Sur cette liste, ils y ajoutent que l’Etat relève le niveau de cotisation sociale et l’harmonise avec celui du FNR pour que ceux qui ne rempliraient pas les conditions d’éligibilité pour le reversement puissent, à l’instar des professeurs d’université, bénéficier au moins de 60% de leur salaire à la retraite. Et enfin, qu’il n’y ait plus de décisionnaires dans le système éducatif.

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