Uploader By Gse7en
Linux rewmi 5.15.0-94-generic #104-Ubuntu SMP Tue Jan 9 15:25:40 UTC 2024 x86_64
Journée Mondiale de la Pêche: L'industrie destructrice de la farine de poisson indexée
Journée Mondiale de la Pêche: L'industrie destructrice de la farine de poisson indexée

Journée Mondiale de la Pêche: L’industrie destructrice de la farine de poisson indexée

Face à la dégradation de l’environnement marin et à la rareté des ressources, les communautés de pêcheurs sénégalais ont uni leurs forces pour lutter plus efficacement contre la mauvaise gestion des pêches et l’industrie destructrice de la farine de poisson. Des faits dégradants qui compromettent, selon eux, l’accès à la nourriture et aux emplois.

Les femmes transformatrices de poisson et les pêcheurs artisanaux du Sénégal ont marqué la Journée mondiale de la pêche ce lundi 21 novembre par une manifestation avec une « banderole humaine » et une conférence de presse au cours de laquelle ils exigent plus de transparence dans la gestion des pêches, une meilleure reconnaissance du travail des femmes transformatrices de poisson et la fermeture des usines de farine. À Ouakam par exemple, des membres de la communauté de pêcheurs et un artiste local ont créé une « banderole humaine » avec le message « Ana Sama Jën  » (« Où est mon poisson ? »).

Ce lundi, une conférence a été également organisée par les pêcheurs et les femmes transformatrices de poisson de la région et ceux de la ville de Cayar, qui poursuivent leur action juridique historique contre l’usine de farine qui pollue l’environnement de leur commune, compromettant l’accès au poisson et aux emplois. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a d’ailleurs alerté sur la situation critique des stocks de petits poissons pélagiques et a identifié à plusieurs reprises l’impact dévastateur que l’industrie de la farine et de l’huile de poisson avait sur la biodiversité marine, sur les emplois et sur la disponibilité de nourriture en Afrique de l’Ouest.

Les usines utilisent du poisson frais propre à la consommation humaine pour approvisionner les marchés mondiaux de l’alimentation animale, malgré les règles qui interdisent ces pratiques. Le pouvoir d’achat de ces entreprises leur permet de surenchérir sur les femmes transformatrices de poisson et les consommateurs locaux, ce qui fait grimper les prix et menace les emplois des transformatrices et la sécurité alimentaire des populations. En outre, les zones de pêche ouest-africaines sont en proie à la pêche illégale et au manque de transparence dans la gestion des pêches. Des informations de base telles que la liste des navires autorisés à pêcher au Sénégal ne sont même pas publiques, alors que les flottes industrielles continuent de vider les ressources halieutiques au détriment des populations d’Afrique de l’Ouest.

Le Dr Aliou Ba, responsable de la campagne Océans de Greenpeace Afrique, a déclaré « Grâce à la campagne inlassable des communautés de pêcheurs d’Afrique de l’Ouest, le monde a commencé à réaliser les maux causés par l’industrie de la farine de poisson. Cette année, des représentants de pêcheurs du Sénégal ont failli se présenter aux élections législatives, et la communauté de Cayar mène un combat juridique historique contre l’usine de farine qui pollue leur environnement. Les pêcheurs et les femmes transformatrices de poisson sont très déterminés à se battre de plus en plus fort contre les injustices qu’ils vivent – et c’est pourquoi ils gagneront. Nous avons besoin d’un statut légal pour les femmes transformatrices de poisson. Nous devons fermer les usines de farine. Les chalutiers qui pillent nos ressources doivent être dénoncés. Et les gouvernements d’Afrique de l’Ouest doivent s’unir pour protéger nos océans et nos populations, et arrêter de privilégier les intérêts des navires et entreprises étrangères. »

 Greenpeace Afrique demande :

La fermeture des usines utilisant du poisson entier pour la production de farine et d’huile, en raison de leurs impacts négatifs sur l’environnement, la société et l’économie. La reconnaissance par le gouvernement de la profession des femmes transformatrices de poisson et des pêcheurs artisanaux, en leur accordant un cadre juridique formel qui puisse leur donner accès aux droits du travail, tels que la sécurité sociale et des droits de consultation dans la gestion locale de la pêche. Une transparence totale dans la gouvernance du secteur de la pêche, y compris la publication des accords de pêche et de la liste des navires industriels autorisés par le Sénégal. L’établissement par tous les États d’Afrique de l’Ouest d’un régime de gestion régionale des pêches efficace et durable, en particulier pour l’exploitation des ressources partagées, telles que les petits poissons pélagiques.

 


Mamadou SALL

Vérifier aussi

telechargement 16 1

Affaire « Cosmos-2553 »: Que prépare la Russie dans l’espace avec ce satellite équipé d’une ogive ?

Selon les informations du New York Times, le satellite russe Cosmos-2553 transporterait une ogive. De quoi …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *