A l’occasion de la Journée mondiale de la santé, qui pour la deuxième année consécutive est marquée par la pandémie de la Covid-19, le Secrétaire général des Nations Unies a appelé le monde à renouveler son engagement envers le secteur en promouvant l’accès universel aux soins de santé et un monde plus sain et plus juste.
Pour António Guterres, le nouveau coronavirus a révélé les inégalités et les injustices en matière de soins de santé dans le monde. Il a rappelé que les taux de contamination et de décès par le nouveau coronavirus sont plus élevés chez les personnes qui luttent contre la pauvreté, les conditions de logement et de travail défavorables, la discrimination et l’exclusion sociale. Le chef de l’ONU affirme qu’à l’échelle mondiale, la grande majorité des doses de vaccin appliquées jusqu’à présent l’ont été dans des pays riches et producteurs de vaccins.
Selon lui, les nations pauvres doivent attendre l’initiative COVAX, menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et qui fournit des lots de vaccins aux pays à revenu faible ou intermédiaire. M. Guterres souligne que les inégalités sont immorales et dangereuses pour la santé, les économies et des sociétés entières. Cette année, l’OMS lance une campagne pour un monde plus juste et plus sain. Le 7 avril a été choisi parce que c’est la date de la création de l’OMS en 1948.
Selon le Secrétaire général des Nations Unies, à mesure qu’il se rétablit de la pandémie, le monde doit mettre en œuvre des politiques et allouer des ressources afin que chacun puisse bénéficier des mêmes résultats en matière de santé.
M. Guterres estime qu’il est possible de créer un accès universel à la santé, ce qui permettra à chacun de s’épanouir. Il affirme qu’en cette Journée mondiale de la santé, il est temps de s’engager en faveur d’un monde plus sain et plus équitable.
De son côté, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a réclamé une action internationale concertée et la solidarité pour garantir un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19, y compris pour les réfugiés, les déplacés internes et les apatrides. Le HCR reste attaché aux principes de répartition mis en œuvre dans le cadre de l’initiative COVAX. Environ 85% des réfugiés dans le monde sont accueillis dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, qui sont confrontés à des difficultés financières et à des systèmes de santé fragiles.
Selon le HCR, une vingtaine de pays ont déjà commencé à vacciner les réfugiés au même titre que leurs citoyens. Parmi les exemples récents, la Serbie et le Népal ont emboîté le pas à d’autres États, comme le Rwanda et la Jordanie.
De son côté, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déploré que 10.000 personnes meurent chaque jour faute de pouvoir accéder aux soins de santé. Et le coût des services de santé signifie que, chaque année, 100 millions de personnes sont poussées dans l’extrême pauvreté pour les payer. Cela équivaut à trois personnes par seconde.