Le Secrétaire général des Nations Unies a exhorté lundi les gouvernements à « faire tout ce qui est en leur pouvoir » pour soutenir des médias libres, indépendants et diversifiés, que la plus haute responsable des droits de l’homme de l’ONU a qualifiés de « pierre angulaire des sociétés démocratiques ».
Dans un message à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque année le 3 mai, le Secrétaire général, António Guterres, a souligné l’importance d’une information fiable, vérifiée et accessible.
« Pendant la pandémie, et dans d’autres crises, notamment l’urgence climatique, les journalistes et les travailleurs des médias nous aident à naviguer dans un paysage d’informations qui évolue rapidement et qui est souvent écrasant, tout en s’attaquant aux inexactitudes et aux faussetés dangereuses », a-t-il déclaré.
« Le journalisme libre et indépendant est notre meilleur allié dans la lutte contre la désinformation et les fausses informations », a-t-il ajouté.
M. Guterres a également noté les risques personnels auxquels les journalistes et les travailleurs des médias sont confrontés, notamment les restrictions, la censure, les abus, le harcèlement, la détention et même la mort, « simplement pour avoir fait leur travail », et que la situation continue de s’aggraver.
L’impact économique de la pandémie de coronavirus a durement touché de nombreux médias, menaçant leur survie même, a-t-il ajouté.
« À mesure que les budgets se resserrent, il en va de même pour l’accès à des informations fiables. Les rumeurs, les faussetés et les opinions extrêmes ou conflictuelles viennent combler le vide », a fait valoir le Secrétaire général, exhortant tous les gouvernements à « faire tout ce qui est en leur pouvoir pour soutenir des médias libres, indépendants et diversifiés ».
Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a également souligné l’importance d’une presse libre, non censurée et indépendante, « pierre angulaire des sociétés démocratiques », qui transmet des informations vitales, améliore la participation du public et renforce la responsabilité et le respect des droits de l’homme.
Cependant, les journalistes qui remplissent leur rôle fondamental, à savoir rendre compte de ces manifestations sociales, sont devenus des cibles, et nombre d’entre eux ont été victimes d’un usage inutile et disproportionné de la force, d’arrestations arbitraires et de poursuites pénales, a ajouté Mme Bachelet.
Outre le fait qu’elles dissuadent d’autres journalistes de rendre compte de manière critique des questions pertinentes, ces attaques affaiblissent le débat public et entravent la capacité de la société à répondre efficacement aux défis, notamment à la Covid-19, a-t-elle ajouté.