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LE POUVOIR ÉMERGENT DES VILLES DANS LA NOUVELLE GOUVERNANCE DES DEFIS MONDIAUX PEUT-IL RENFORCER LE PROCESSUS DE DECENTRALISATION EN AFRIQUE ?

Parmi les points à retenir de la COP28 du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï  pour les villes. Les pays officialisent enfin le rôle des villes dans l’action climatique. Au début de la COP, la présidence de la COP28 a coorganisé le tout premier Sommet local d’action climatique avec Bloomberg Philanthropies pour reconnaître le rôle des gouvernements locaux dans l’action climatique.

Lors du sommet, 78 pays ont officiellement reconnu le rôle des municipalités dans l’action climatique par le biais de la Coalition pour des partenariats multiniveaux à haute ambition ou « the Coalition for High Ambition Multilevel Partnerships (CHAMP) » pour l’action climatique. Les signataires, dont le Canada, le Chili et les États-Unis etc., se sont engagés à travailler avec les villes, les États et les régions pour renforcer l’action climatique. De plus, l’accord final de la COP28, signé par 200 pays, a souligné le rôle important des gouvernements locaux et infranationaux dans l’action climatique.

Ce qui doit changer dans le leadership et la gestion des villes en Afrique au Sud du Sahara.

Les villes d’Afrique subsaharienne recèlent un grand potentiel de transformation structurelle et durable de leurs territoires, de leurs pays et du continent. Mais les défis auxquels ils sont confrontés semblent insurmontables, et les décideurs accusent souvent le manque de ressources financières. En réalité, ce qui manque aux villes d’Afrique subsaharienne, c’est un leadership compétent et dévoué, axé sur le service. The Cities of #TheAfricaWeWant” By Luc Gnacadja. The platform, RISE Africa Discussion Series 2021/2022: Theme “Africa is the 21st Century Global Gamechanger and the role of our cities”.

EMERGENCE DU POUVOIR DES VILLES DANS LA GEOPOLITIQUE DES DEFIS MONDIAUX DANS UN CONTEXTE MARQUE PAR LES CONFLITS ET LES COMPETITIONS ENTRE LES ETATS ET L’INCAPACITE DE CEUX-CI A REGULER LE SECTEUR DES ENERGIES FOSSILES.

Selon le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres à la veille de la COP 28 à DUBAÏ ; « Le changement climatique est là. C’est terrifiant. Et ce n’est que le début, l’ère du réchauffement climatique est terminée ; l’ère de l’ébullition mondiale est arrivée ».Malgré ces incessantes mises en garde du Secrétaire Général de l’ONU et les avertissements du GIEC, les actions des ONG environnementales telles que Greenpeace et les manifestations parfois violentes des activistes pour l’environnement et le climat, les États ont du mal à réguler le secteur des énergies fossiles.

Pour rappel, Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il rassemble 195 États membres. C’est une institution de grande d’expertise qui synthétise l’état des connaissances sur le changement climatique et le rôle de l’activité humaine, et publie des rapports scientifiques sur lesquels s’appuient les États pour trouver des accords dans la lutte contre le réchauffement du climat. Plusieurs raisons expliquent cette inaction des Etats dont :

L’influence de l’industrie des énergies fossiles (Charbon, Pétrole, Gaz, Secteur de l’Automobile, de l’Aviation, Maritime, Industrie chimique, etc.) et les rivalités géopolitiques : les lobbyistes de l’industrie des énergies fossiles exercent une pression significative sur les gouvernements, soutenus par les intérêts géopolitiques de certains pays exportateurs de pétrole et de gaz. Ces pays peuvent utiliser leur influence sur les marchés mondiaux pour contrecarrer les tentatives de régulations du secteur ;

La dépendance économique de nombreux Etats : des pays dépendent fortement des énergies fossiles pour leur économie, ce qui rend les gouvernements réticents à prendre des mesures qui pourraient compromettre ces intérêts économiques ;

Les interférences géopolitiques et les incertitudes politiques: Les rivalités géopolitiques et les tensions internationales peuvent entraver les efforts de régulation des énergies fossiles. Certains pays peuvent être réticents à adopter des politiques ambitieuses de peur de perdre leur compétitivité économique par rapport à leurs concurrents, tandis que les incertitudes politiques peuvent rendre les décideurs politiques hésitants à prendre des mesures impopulaires qui pourraient compromettre leur réélection.

Aussi, le secteur des énergies fossiles bénéficie-t-il de subventions gouvernementales ou des avantages fiscaux, ce qui réduit leurs coûts de production et rend leurs produits moins chers sur le marché. Ces subventions faussent la concurrence en faveur des énergies fossiles et découragent les investissements dans les énergies propres. Les barrières à l’entrée, y compris les infrastructures établies et les chaînes d’approvisionnement, limitent la concurrence et entravent les progrès industriels à grande échelle dans le secteur des énergies propres. Ainsi, les investissements privés dans les énergies fossiles sont souvent considérables en raison de leur rentabilité historique et de leur stabilité perçue. Cela peut décourager les investissements dans les énergies propres, surtout si les rendements sont perçus comme moins garantis ou moins élevés. Alors que le marché ne prend pas en compte les coûts de production sur l’environnement et le climat de ces énergies fossiles et dans les coûts et les produits finaux sur le marché.

Face à l’inaction des gouvernements nationaux ; les villes sont devenues des acteurs clés dans la résolution des défis mondiaux, notamment en matière de changement climatique et de durabilité. Leur concentration démographique, leurs ressources économiques et leur capacité à innover en font des centres d’influence majeurs. Ainsi des associations des grandes villes du monde se sont engagées dans la promotion du développement durable et la lutte contre le changement climatique depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992. Ont peut citer entre autres ;Local Governments for Sustainability (ICLEI) .

Fondée en 1990, ICLEI est une association mondiale de gouvernements locaux et régionaux engagés dans le développement durable. ICLEI aide les villes à développer et mettre en œuvre des politiques environnementales et climatiques efficaces, en fournissant des outils, des ressources et des plates-formes de partage des connaissances. Depuis sa création, ICLEI a travaillé avec des milliers de villes à travers le monde pour promouvoir la durabilité urbaine, renforcer la résilience aux changements climatiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre ; United Cities and Local Governments (CGLU) : CGLU est une organisation internationale qui représente les gouvernements locaux et régionaux du monde entier.

Fondée en 2004, CGLU promeut le rôle des collectivités territoriales dans la gouvernance mondiale, et plaide en faveur de politiques qui renforcent le pouvoir local et régional. CGLU travaille sur un large éventail de questions, y compris le développement durable, les droits de l’homme, la gouvernance démocratique et la coopération décentralisée. Depuis sa création, CGLU a contribué à renforcer la voix des gouvernements locaux sur la scène mondiale et à promouvoir leur participation aux processus décisionnels internationaux ; C40 Cities Climate Leadership Group.

 Lancé en 2005, le C40 est un réseau de grandes villes du monde entier qui se sont engagées à prendre des mesures concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et à lutter contre le changement climatique. Le C40 facilite l’échange de bonnes pratiques, la collaboration et la coopération entre les villes membres. Depuis sa création, le C40 a aidé les villes à mettre en œuvre des politiques et des projets innovants, notamment dans les domaines des transports durables, de l’efficacité énergétique des bâtiments et de la gestion des déchets. Ces associations ont longtemps lutté pour une reconnaissance de l’importance de leurs actions et une participation aux plénières des processus décisionnels internationaux au côté des Etats, notamment les COP.

POINTS A RETENIR

La 28e édition de cette conférence de la COP, la COP 28 a eu lieu à Dubaï, aux Émirats arabes unis (EAU), du 30 novembre au 12 décembre 2023. Elle a enfin intégré pour la première fois dans le programme officiel de la COP 28, les Collectivités Territoriales, notamment à travers le « Local Climate Action Summit » du 1er au 02 Décembre 2023, une conférence plénière en lieu et place des événements parallèles habituels. Les éléments parallèles dans les COP servent à enrichir les discussions et les actions menées dans le cadre principal des négociations officielles.

Le Sommet local d’action pour le climat ou « Local Climate Action Summit »  de la COP28 est le premier sommet du genre organisé par une présidence de la COP en reconnaissance du rôle essentiel que jouent les dirigeants locaux dans la réduction des émissions, la lutte contre les risques climatiques et la dynamisation des efforts nationaux pour aller plus loin et plus rapidement en matière de progrès climatique. Ce sommet a été soutenu par les principaux réseaux mondiaux de dirigeants locaux ainsi que par des organisations partenaires infranationales, notamment America Is All In, C40 Cities Climate Leadership Group, Climate Mayors, la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie, ICLEI – Gouvernements locaux pour le développement durable. , Cités et gouvernements locaux unis, Conférence des maires des États-Unis, Under2 Coalition, Centre pour la durabilité mondiale de l’Université du Maryland, ONU-Habitat, World Resources Institute et d’autres.


Ainsi, lors du sommet, 78 pays ont officiellement reconnu le rôle des municipalités dans l’action climatique par le biais de la Coalition pour des partenariats multiniveaux à haute ambition ou « Coalition for High Ambition Multilevel Partnerships (CHAMP) » pour l’action climatique. Les signataires, dont le Canada, le Chili et les États-Unis etc., se sont engagés à travailler avec les villes, les États et les régions pour renforcer l’action climatique. De plus, l’accord final de la COP28, signé par 200 pays, a souligné le rôle important des gouvernements locaux et infranationaux dans l’action climatique.

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