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Aliou Sow et Serigne Massamba Sène vont rester six mois loin des réseaux sociaux. Le premier nommé va également mettre ses études entre parenthèses. Plus connus sous les pseudonymes de « Liw Faramareen » et « Prince Jackson », les deux Tik-Tokeurs ont été condamnés hier, par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour avoir tenu des propos injurieux à l’endroit de feu Thione Ballago Seck et sa famille.
Les réseaux sociaux sont devenus un fonds de commerce pour bon nombre d’internautes. Pour se bâtir une certaine notoriété, ces derniers insultent à tort et à travers d’honnêtes citoyens. De leurs vrais noms Aliou Sow et Serigne Massamba Sène, Liw Faramareen et Prince Jackson ont atteint la famille de feu Thione Ballago Seck dans leur honneur et leur dignité. Dans des vidéos postées sur TikTok, les mis en cause ont tenu des propos insolents à l’endroit du défunt chanteur, de sa veuve Ndèye Fatou Diaga Diouf et des deux enfants du couple en l’occurrence Wally Seck et Seydina Alioune Seck. Inculpés et placés sous mandat de dépôt le 6 octobre dernier, Aliou Sow et Serigne Massamba Sène ont été traduits hier, à l’audience des flagrants délits de Dakar pour injures publiques mais aussi pour violence et voie de fait à l’encontre des nommés Moustapha Dieng et Amadou Sy. Toutefois, le duo a balayé d’un revers de main la seconde infraction.
Élève en classe de Première au lycée moderne de Louga, Liw Faramareen, 20 ans, a expliqué avoir débité des insanités à l’endroit de la famille Seck par frustration. À l’en croire, il était un fan de Wally Seck. Mais, il n’arrivait pas à se rapprocher de lui. « Dépité, je suis parti à la soirée de Sidy Diop qui m’a accueilli à bras ouverts. C’est dans ces circonstances que j’ai fait la vidéo pour avoir plus de visibilité », a confessé le prévenu qui s’est réjoui d’avoir bénéficié d’une invitation à Dubaï. « J’ai 125.000 abonnés sur TikTok. J’ai insulté Wally de mère sans citer son nom. Ses proches m’ont bastonné, avant que Ndèye Fatou Diaga et Seydina Alioune Seck ne portent plainte à la brigade spéciale de la cybercriminalité », a-t-il poursuivi. Conscient de la gravité des faits, le potache a exprimé ses regrets et imploré le pardon du tribunal.
Livreur de son état, Serigne Massamba Sène a allégué avoir dédié une chanson à Wally Seck. Malheureusement, dit-il, l’artiste en vogue le sous-estimait ainsi que son entourage. C’est pourquoi, avoue-t-il, il n’a pas épargné son défunt père. « On a bloqué mon compte à plusieurs reprises à cause des insultes. J’ai 11.000 abonnés dans mon dernier compte », a soufflé le trentenaire qui fait l’objet d’une autre procédure pour injures contre le chef de l’État.
Avocats de la famille Seck, Me Tafsir Abdoul Thioye et Alioune Badara Fall ont demandé au tribunal d’appliquer la loi dans toute sa rigueur. « Serigne Massamba Sène est inhumain, il n’a pas de cœur. Quand on injurie une personne morte, c’est extrêmement grave. Les propos sont tellement injurieux et excessifs que les prévenus n’osent pas les répéter à la barre. Si on continue comme ça, c’est la dislocation de la société. Parce qu’il n’y aura aucun ordre », s’est offusqué Me Abdou Dialy Kane qui a réclamé le franc symbolique. Le maître des poursuites a requis deux ans, dont un an ferme. Me Faye, conseil de la défense a condamné l’attitude de ses clients, avant de solliciter la mansuétude du tribunal. Finalement, le juge a envoyé les prévenus au gnouf pour six mois. Ils doivent allouer le franc symbolique à la famille de Wally Seck.
