Les 76 travailleurs de l’hôtel King Fahd Palace licenciés pour motif économique ont fait face à la presse pour exiger leur réintégration. Ces derniers interpellent les autorités au premier chef, le Président de la République pour reprendre leur travail afin de pouvoir se prendre en charge ainsi que leur famille.
Les 76 travailleurs de l’hôtel King Fahd Palace licenciés ruent dans les brancards. Face à la presse, ces ex-employés de ce réceptif hôtelier rappellent que la Direction du King Fahd Palace a profité de la pandémie de COVID 19 pour exécuter un plan de licenciement massif. « Ceci, après 9 ans de gestion dans un climat social tendu à cause d’une gestion gabégique et opaque, de licenciements abusifs et de sanctions à la moindre erreur », dénonce leur porte-parole du jour Ndèye Khoudia Kane. Et de poursuivre: « Le directeur d’Exploitation, Pierre Mbow avait dit que l’hôtel King Fahd avant la pandémie faisait un chiffre d’affaires d’1 Milliard par mois. La seule question qui vaille d’être posée est pourquoi licencier pour motif économique ».
A l’en croire, l’hôtel King Fahd Palace qui fait un chiffre d’affaires d’un milliard F Cfa par mois est le premier à recevoir la subvention de l’état durant la Covid 19. « Cette subvention était basée sur la préservation des emplois et la stabilité sociale de l’entreprise. D’abord, l’hôtel payait à hauteur de 75% puis 50% et ensuite a licencié parce que ne pouvant plus supporter la masse salariale. Pendant ce temps, les directeurs qui avaient de gros salaires continuaient à percevoir leur salaire », rappelle-t-elle. Ces travailleurs s’étonnent du fait que leur employeur licencié au moment où tous les grands hôtels comme Radisson et Terrou bi, qui avaient fait moins en termes de chiffres d’affaires ne l’ont pas fait. « Le Terrou bi qui a bénéficié en même temps que le King Fahd des fonds de l’état a réintégré 120 travailleurs licenciés pour COVID 19.
En mai 2022, à l’inspection du travail, il était convenu la réintégration des 76 licenciés ainsi que d’autres points relatifs à une meilleure collaboration entre la Direction et l’intersyndical », soutiennent ces travailleurs. Et d’ajouter: « Mais, cette Direction n’est pas dans les dispositions de réintégrer les employés licenciés car ces postes sont destinés à sa base politique ainsi ses parents et amis. C’est pour cela que nous osons affirmer que ces licenciements ne sont qu’un règlement de compte pour se débarrasser d’honnêtes travailleurs afin de recruter sa base politique qui n’a aucune expérience ».
Très en verve, ils laissent entendre que le licenciement des 76 mères et pères de famille à engendrer un drame social sans précédent au sein de certaines familles. Il s’agit selon eux, de séparations, les enfants qui ne sont plus scolarisés, des familles retournées au village car ne pouvant plus payer le loyer et la scolarité de leurs enfants, les maladies car n’ayant plus de prise en charge médicale et même des décès survenus après le choc des licenciements. « Nous avions applaudi la préférence nationale en nommant un sénégalais comme nous. Mais grande a été notre surprise de constater que l’expertise nationale n’a fait que régresser l’hôtel qui était un fleuron dans la sous-région. Nous n’étions pas au bout de nos surprises car cette direction n’a pas mis les formes en licenciant des employés expérimentés.
Le vendredi 12 février 2021, ces travailleurs reçoivent des « SMS » leur notifiant qu’ils ont été licenciés une manière irrespectueuse et inhumaine de procéder », tonnent-ils. Ces derniers interpellent les autorités au premier chef, le Président de la République pour reprendre leur travail.
NGOYA NDIAYE