Suite à des consultations locales conduites du 10 au 28 septembre dans les six (06) pôles éco-géographiques du pays, la Plateforme Nationale multi-acteurs sur la Gouvernance Foncière (PNGF) a organisé ce lundi un atelier national de Dialogue sur l’intégration des Directives Volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers dans les initiatives de lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Ce la dans la perspective de concrétiser, sur le terrain, les principes des Directives Volontaires (DV) pour une gouvernance foncière responsable, une initiative portée conjointement. Selon le Directeur exécutif d l’IPAR Dr Cheikh Oumar Ba, ‘’on ne peut pas atteindre la souveraineté alimentaire si les terres continuent à se dégrader’’.
Dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale dans la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la neutralité en matière de dégradation des terres un guide technique sur l’intégration des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres est mis en place. Réalisé conjointement par les secrétariats de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), avec la contribution de multiples parties prenantes, ce guide technique traite de l’intégration des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (DV) dans la mise en œuvre de la CNULCD et de la neutralité de la dégradation des terres (NDT), ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans les efforts en cours pour lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse.
Ainsi une approche flexible à plusieurs voies pour aider les responsables politiques et les décideurs mais aussi les parties prenantes concernées a été proposé pour élaborer une réponse sur mesure aux défis fonciers les plus courants par le biais d’une série de plans nationaux, de cadres juridiques, de stratégies et de programmes d’action visant à lutter contre la dégradation des terres. En croire le Directeur exécutif de l’IPAR, ‘’l’urgence nécessitée d’avoir un programme structurant, car on ne peut pas atteindre la souveraineté alimentaire si les terres continuent de se dégrader’’.
Pour Dr Cheikh Oumar Ba, ‘’il y’a des choses qui ne dépendent de l’humain et le monde entier est confronté à ces phénomènes parce que c’est naturel. Aujourd’hui si le Sénégal sera à la COP16 à l’Arabie Saoudite pour représenter et montrer que tous les sénégalais et le gouvernement sont d’accord sur les recommandations, cela pourrait ouvrir des opportunités de mobiliser des ressources financières’’. ‘’Dans ce cas, le Sénégal pourra aborder cette question de souveraineté alimentaire qui est une question importante qui peut aussi même gêner cette souveraineté, c’est la raison pour laquelle cette rencontre a été initiée’’, fait savoir le Directeur exécutif de l’IPAR.
Venant présider l’ouverture de la cérémonie, le ministre secrétaire d’Etat des coopératives et d’encadrement paysan, Alpha Ba est revenu un peu sur la législation foncière est toujours décriée mais continue de régir le cadre juridique du Sénégal. Qui selon lui, ‘’plusieurs tentatives de changement de la loi foncière ont été engagées ces trente dernières années sans permettre de déboucher sur une réforme foncière négociée’’.
Pour ce qui est du Dialogue sur l’intégration des Directives Volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers dans les initiatives de lutte contre la désertification et la dégradation des terres, le ministre a soutenu que l’Etat est entièrement près à soutenir cela. Ainsi le ministre a rappelé que le Sénégal s’est très vite approprié des perspectives volontaires qui visent à apporter des ressources financières sur l’action prioritaire de la souveraineté alimentaire. Une souveraineté qui pourrait permettre l’Etat du Sénégal d’économiser aujourd’hui un montant de 1700 milliards de l’exportation.
Donc il est impérativement nécessaire que l’intégration des Directives Volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers dans les initiatives de lutte contre la désertification et la dégradation des terres soit réalisée.